Tanger Med: Des uniformes sans poche contre la corruption

DR (MAP)

Revue de presseKiosque 360. Une commission parlementaire a effectué en juin 2014 des visites à différents postes-frontières pour voir comment se déroulait l’opération de retour des MRE « Marhaba ». Elle a récemment présenté son rapport.

Le 13/01/2015 à 21h30

Les autorités du Port Tanger-Med ont décidé, l’été dernier, d’adopter des tenues de travail sans poche pour tous les employés du site. Le but annoncé est de lutter contre la corruption. Akhbar Al Yaoum, dans ses pages intérieures de l’édition du 14 janvier, révèle que cette mesure est destinée à empêcher les employés de demander du bakchich aux MRE qui rentrent passer leurs vacances au pays.

Pas de poches, pas de bakchich

Cette information a été révélée par le rapport de la commission parlementaire d’inspection du déroulement de l’opération Marhaba 2014, lundi. «Pour lutter contre la corruption, la direction du port Tanger-Med a révélé qu’elle a adopté des vêtements particuliers pour ses employés et ses intérimaires, ne disposant pas de poches, en raison de leur promiscuité avec les voyageurs, afin qu’ils ne puissent obtenir aucun pot de vin», écrivent les auteurs du rapport. Ce dernier a révélé également qu’en raison de la crise dans la zone euro, beaucoup de MRE se sont convertis au commerce informel et utilisent des camionnettes pour amener des produits du pays d’accueil afin de les écouler sur le marché local.

Commerce informel transfrontalier

Dans le cadre de la Loi de Finances 2014, le gouvernement a adopté des mesures douanières concernant cette activité. Akhbar Al Yaoum écrit que les douaniers ont souligné à la commission que le contrôle de ce genre d’activité était devenu «impossible», en raison de la hausse du nombre de camionnettes et de la diversité des marchandises transportées. Les autorités portuaires ont également informé les députés que certains essaient de camoufler cette activité commerciale en travaillant dans le transport de passager, dans une tentative de contourner la loi.

La commission a indiqué dans son rapport que le succès du port Tanger-Med a un goût d’inachevé tant que le problème de la flotte marocaine ne sera pas résolu. Un épineux problème, d'autant que les transporteurs maritimes qui ont pris la place des navires marocains font la pluie et le beau temps au niveau des prix.

Par Amine Haddadi
Le 13/01/2015 à 21h30