Tétouan: peine de prison confirmée contre "Moulat Lkhimar"

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Revue de presseKiosque360. Le tribunal de Tétouan a confirmé la sentence d’un mois de prison prononcée en première instance contre la mère célibataire filmée à son insu. Son partenaire, auteur de la vidéo, fait l’objet d’un avis de recherche.

Le 12/06/2021 à 09h32

La deuxième chambre du tribunal de première instance de Tétouan a confirmé, jeudi dernier, le jugement de première instance d’un mois de prison ferme à l’encontre d’une mère célibataire après la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo d’elle en plein rapport sexuel. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du week-end (12 et 13 juin), que la cour n’a pas retenu certaines accusations contre l’accusée et lui a accordé des circonstances atténuantes, la vidéo ayant été filmée à son insu. Selon des sources proches de l’enquête, un avis de recherche a été lancé à l’encontre de l’individu soupçonné d’avoir filmé les rapports sexuels qu’il a eus avec cette jeune femme.

Le mis en cause, qui a quitté le Maroc, aurait diffusé la vidéo à grande échelle par vengeance ou pour faire chanter sa concubine, tout en veillant à montrer le visage et le corps de la jeune femme pour qu’elle soit identifiée. Il faut savoir que l’accusée, qui est une mère célibataire de deux enfants, vit dans des conditions précaires dans une famille qui l’a adoptée. Lors de son arrestation, elle a affirmé aux enquêteurs qu’elle ne s’est pas doutée avoir été filmée, ni comment et pourquoi la vidéo a été diffusée. Son partenaire se trouve aujourd’hui aux Pays-Bas.

Le quotidien Al Akhbar rapporte que le mis en cause, qui fait l’objet d’un avis de recherche, sera présenté à la justice dès son retour au Maroc. Il faut rappeler que les services de police avaient interpelé la femme en début d’année après la diffusion de cette vidéo qui date de plusieurs années.

Lors de l’éclatement de cette affaire dite «Moulat Lkhimar», plusieurs associations de défense des droits de l’homme dans le Nord ont appelé à alourdir les sanctions contre tous ceux qui filment et diffusent ce genre de vidéos, destinées à faire chanter la femme.

Par Hassan Benadad
Le 12/06/2021 à 09h32