Tifelt: Deux élèves se noient dans une flaque d'eau

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Revue de presseKiosque360. Bien des jeunes gens se noient dans des flaques d’eau stagnantes, des lacs de barrages, des étiers acheminant l’eau. Récemment, dans le Nord du Maroc, les membres d’une même famille ont été engloutis par les eaux stagnantes mais non moins dangereuses d’un barrage.

Le 22/11/2014 à 07h34

La mort vient de faucher deux jeunes dans la fleur de l’âge. Jeudi dernier, deux élèves âgés respectivement de 16 et de 17 ans se sont noyés dans une flaque d’eau qui s’est formée après les dernières pluies qu’a connu le Royaume. L’accident s’est produit dans le lotissement Agdal qui se trouve à proximité de l’autoroute reliant Rabat et Tifelt.

Baignade dangereuse

La mort tragique des jeunes élèves a laissé une profonde tristesse parmi leurs pairs et une grande amertume chez leurs parents. Dans son édition du week-end, le quotidien Al Akhbar, a précisé que les deux défunts résident dans le quartier Bouhmala à Tifelt. Jeudi, dans l’après-midi, ils se sont dirigés vers la flaque dans un lotissement où il y avait des travaux d’aménagement. Arrivés au bord de la mare, l’un des deux élèves s’est déshabillé pour y nager . Son ami est resté à l’attendre sur la rive. Au bout de quelques instants, ne vyant plus son ami et réalisant qu'il était en train d’être aspiré par les eaux stagnantes, il se jette à l’eau sans réfléchir pour le sauver. Le destin a voulu que leur sort soit scellé dans cette mare. Les jeunes sont alors emportés par les eaux pluviales de la flaque. Averties par des enfants qui jouent à ce moment là près de la flaque, les autorités locales, la police, la protection civile sont arrivées en urgence pour repêcher les deux élèves. Après les avoir sortis de l’eau, les deux jeunes ont été transportés à bord d’une ambulance vers la morgue à Tifelt pour les soumettre à une autopsie sur instructions du Procureur avant leur inhumation.

Dame nature, la loquace

La mort de ces deux élèves survient quelques jours après la mort d’Ahmed Zaïdi, un député de la Nation. Avant eux, il y a bien des jeunes et moins jeunes qui ont péri dans des flots, des flaques, des coulées de boue générées par les pluies. Au Maroc, les pluies sont le révélateur des imperfections des infrastructures. L’accident de Tifelt n’est pas un cas isolé, mais un parmi une longue série de drames. Ce qui est arrivé là-bas s’est produit dans d’autres régions du Royaume. Au lieu de servir le citoyen et assurer son bien-être, les infrastructures se révèlent parfois un piège mortel ou un catalyseur de dégâts matériels, voire humains. Devons-nous attendre que Dame Nature veuille bien dévoiler les dysfonctionnements, les imperfections et les pièges pour réagir?

Par Amine Haddadi
Le 22/11/2014 à 07h34