Trafic de drogue: un militaire arrêté à Kénitra

Dessin-Mohamed Elkho-Le360

Revue de presseKiosque360. Un militaire se fournissait en chira, à Sidi Yahya du Gharb. L'homme, qui revendait sa marchandise à Kénitra, a été arrêté par la police.

Le 30/08/2016 à 20h09

Un militaire affecté à la 3ème base aérienne de Kénitra a été déféré, lundi, devant le procureur du roi pour trafic de drogue. L’accusé se procurait la marchandise dans la région de Sidi Yahya du Gharb pour, ensuite, la revendre au détail. «Le Parquet général, qui l’a accusé de possession et commerce de chira, l’a placé à la prison de Salé», rapporte Assabah dans son numéro de ce mercredi 31 août.

Ce sont des informations reçues par la sûreté nationale qui ont rendu possible cette arrestation.«Appréhendé à proximité de son lieu de travail, l'homme transportait 500 grammes de chira, soigneusement emballés», précise encore le quotidien. La marchandise saisie a immédiatement été remise au percepteur de l’Administration des douanes et impôts indirects pour les besoins de l'enquête.

Selon les sources du journal, l’enquête préliminaire a révélé que le militaire s’était constitué un réseau de plusieurs dizaines de clients à Hay Ismailia. «Son commerce lui rapportait d’importantes sommes d’argent. C’est pourquoi il a décidé de se procurer de plus importantes quantités de drogue auprès de son fournisseur habituel», poursuit le journal.Après avoir tenté de tout nier, l'accusé, confronté aux marchandises saisies et aux noms de certains de ses clients, a fini par reconnaitre les faits qui lui sont reprochés.

Le chef de la base aérienne a immédiatement été informé de cette arrestation. Des éléments de la police militaire se sont rapidement rendus au siège de la police judiciaire afin de s’informer de la nature des déclarations de l’accusé, rédiger leurs rapports et les transmettre au Centre administratif des Forces armées royales, à Rabat, et à l’Inspection générale. Cette dernière a décidé de suspendre le militaire de ses fonctions et de geler son salaire jusqu’au prononcé du jugement.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 30/08/2016 à 20h09