Trafic de tests PCR: voici ce qui attend les deux médecins de Fès

Un membre du corps médical s'apprête à faire un test PCR.

Un membre du corps médical s'apprête à faire un test PCR. . DR

Revue de presseKiosque360. Les deux médecins accusés de trafic de test PCR à Fès ont été poursuivis, mercredi dernier, pour de graves chefs d’inculpation. Les deux mis en cause ont été réorientés vers le tribunal de première instance après que la cour d’appel s’est déclarée incompétente pour examiner ce dossier.

Le 11/12/2020 à 22h09

Le parquer général près du tribunal de première instance de Fès a requis de graves chefs d’accusation contre les deux médecins poursuivis pour trafic de tests PCR. Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du week-end, que les deux prévenus ont comparu, mercredi dernier, en état d’arrestation devant le juge après que la cour d’appel s’est déclarée incompétente pour poursuivre l’examen de ce dossier.

Selon certaines sources, les deux accusés et leurs avocats se sont présentés devant le tribunal en provenance d’une autre ville avant que l’affaire ne soit reportée à mercredi prochain. Les avocats ayant, au préalable, demandé un délai pour consulter les documents du dossier afin de préparer la défense de leurs clients.

Les faits remontent à la fin du mois de novembre quand l’opinion publique a été secouée par l’arrestation de deux médecins pour trafic des tests PCR. L’un des mis en cause qui exerçait dans le centre hospitalier universitaire a été interpellé en flagrant délit de réception d’une somme de 500 dirhams de la part d’une femme. Cette somme a été versée en contrepartie d’un test de dépistage PCR de coronavirus effectué sur l’un des proches de la dame.

Le quotidien Al Massae rapporte que l’enquête préliminaire a permis d’évoquer le nom du deuxième médecin qui fut arrêté au sein d’un centre hospitalier. Les investigations effectuées par les éléments de la police judiciaire ont révélé que les deux accusés avaient effectué 50 tests de dépistage de la Covid-19 au domicile des patients moyennant 500 dirhams par personne. Il s’est avéré par la suite que les deux médecins avaient enregistré les noms des personnes testées dans la base de données informatique de l’hôpital. Un traitement qui leur permet de recevoir les résultats des tests de leurs clients comme s’ils étaient hospitalisés dans ce centre hospitalier.

Par Hassan Benadad
Le 11/12/2020 à 22h09