Transport des voyageurs: une grève de 48 heures dès ce lundi

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Les conducteurs en charge du transport des voyageurs pointent du doigt l’indifférence affichée par le secrétariat d’Etat chargé du Transport devant leurs revendications. Le ministre de tutelle évoque une "manipulation" orchestrée par certains patrons en situation de litige avec l’administration.

Le 22/09/2018 à 13h19

Le syndicat du transport routier de voyageurs, affilié à l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), dit ne pas comprendre le comportement «hautain et indifférent» du Secrétariat d’Etat chargé du Transport et regrette «l’absence de toute volonté de dialogue», notamment autour d’un certain nombre de «promesses engagées lors de précédents accords».

Ce syndicat a ainsi appelé à une grève de 48 heures, reconductible, dès ce lundi 24 septembre. Ci-après la liste des revendications formulées par ses membres:

- Mise en application des acquis sociaux de l’accord 2009.

- Gratuité de la carte professionnelle. 

- Révision des sanctions administratives (article 96), notamment les amendements introduits par la loi 116-14 actualisée le 11 août 20016. Le syndicat appelle à revenir aux dispositions de la première mouture du Code de la route, promulguée le 1er octobre 2010.

- Considérer comme une ligne rouge le retrait de la carte professionnelle, sauf en cas de circonstances graves.

- Révision de la vitesse maximale autorisée sur les routes nationales

Cet appel à un débrayage de 48 heures n’a pas été du goût du ministre de tutelle, Mohamed Najib Boulif. «Ce mouvement de grève serait encadré par les patrons des entreprises de transport dont certains traînent des problèmes individuels avec l’administration pour non respect de la loi», peut-on lire dans un post diffusé ce matin par le ministre sur sa page Facebook.

لرفع اللبس!!! تعتزم نقابة معينة للنقل خوض إضراب يوم الاثنين... وهو حق دستوري بامتياز.... لكن ما يروج في المواقع...

Posted by Najib BOULIF on Saturday, September 22, 2018

Le ministre rejette en bloc les «allégations» de ce syndicat, notamment au sujet d'une absence de dialogue. Mohamed Najib Boulif étaye d'ailleurs ses propos en diffusant une liste détaillée des réunions tenues avec plusieurs organisations professionnelles du secteur du transport, toutes catégories confondues.

Par Wadie El Mouden
Le 22/09/2018 à 13h19