Trois victimes dans un drame familial à Mrirt

C'est un carnage d'une insoutenable cruauté dont se fait l'écho Al Ahdath Al-Maghribya dans sa livraison de lundi 15 décembre. Un mari a tué sa femme, la semaine dernière dans la province de Khénifra, et s'est fait aider de son frère cadet pour se débarrasser de son cadavre mais aussi des deux enfants issus de leur union.

Al Ahdath n'a rien révélé sur le mobile du crime mais écrit qu'une dispute a éclaté entre les deux époux le soir du carnage. Ce qui a poussé le mari à aller au bout de son entreprise meurtrière. Il a appelé son frère pour fixer un rendez-vous dans un endroit désert et loin du domicile familial où il projetait de conduire sa femme et ses deux enfants en guise de dernière sortie. Vers trois heures, il a réveillé sa femme et lui a demandé de faire ses bagages pour partir chez ses parents. Ignorant ce qui se tramait dans la tête de son époux, elle s'est exécutée et a quitté son foyer en portant son garçon de 4 ans et trainant derrière elle sa fille ainée âgée de 11 ans dans le froid et la nuit.

Marche funèbreAprès avoir parcouru une bonne trotte, l'époux a appelé son frère qui suivait le cortège macabre et avant que l'épouse ne se rende compte de ce qui se passait autour d'elle, elle avait déjà reçu un coup sec d'une pierre sur la tête. Voyant sa mère s'écrouler sous ses yeux terrorisés par la violence d'un père qu'elle était incapable de reconnaitre, elle a pris la fuite pour ne pas subir le même sort. Mais pour cela, il fallait compter sans l'aide de l'oncle qui n'a pas hésité à la rattraper avant de la jeter vivante dans un puits. Sa première mission accomplie, l'oncle est retourné auprès de son frère pour l'aider à se débarrasser du corps sans vie de sa moitié en la jetant dans un deuxième puits. C'est là qu'ils se sont aperçus que le petit garçon pleurait. Le pauvre enfant n'a pas tardé à rejoindre sa mère au fond du puits jeté par les mêmes mains sales de son oncle.

Pour éloigner de lui les doutes des enquêteurs, le mari avait signalé la disparition de sa femme et de ses deux enfants. Mais quand le cadavre de l'épouse a été repêché, une trace de coup a été découverte sur sa tête. Soupçonné et interrogé à propos de la provenance du coup, il a craqué et avoué ses crimes. Son frère ainé qui avait été écroué pour l'avoir aidé dans la sa folie meurtrière à été relâché dès le début de son interrogatoire quand il a avoué avoir été complice des crimes commis. Quatre meurtres au total, l'autopsie ayant révélé que la femme était enceinte.