Un conseiller communal auditionné pour un meurtre à Benslimane

Benslimane.

Benslimane. . DR

Revue de presseKiosque360. Un responsable communal à Benslimane ainsi que son fils et leurs complices ont été poursuivis par la cour d’appel de Rabat pour l’assassinat d’un jeune homme.

Le 16/09/2020 à 21h40

Le juge d’instruction près de la cour d’appel de Rabat a entamé, mardi dernier, l’audition de cinq accusés présumés coupables d’assassinat d’un jeune homme dans la ferme d’un conseiller communal à Sidi Bettach dans la province de Bensilmane. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du jeudi 17 septembre, que le responsable communal, son fils et le gardien de nuit ainsi que trois autres personnes sont poursuivis pour homicide volontaire avec préméditation, participation et non dénonciation d’un crime. Les faits remontent à mi-août, quand un jeune homme a été retrouvé mort accroché à un arbre dans une ferme appartenant au vice-président du conseil municipal.

Sauf que les premiers éléments de l’enquête ont montré qu’il ne s’agit pas d’un suicide mais bel bien d’un assassinat. D’ailleurs, les investigations des gendarmes ont révélé des contradictions flagrantes dans les déclarations du propriétaire de la ferme et le gardien de nuit. Des contradictions qui ont poussé le parquet à soumettre le cadavre du jeune homme à une autopsie scientifique et technique pointue. Les résultats ont révélé un crime prémédité commis par le responsable communal et son fils avec l’aide d’autres personnes.

Le quotidien Al Akhbar rapporte que les accusés ont essayé de maquiller cet assassinat en suicide en accrochant le cadavre de la victime à la branche d’un arbre situé dans la ferme. Mais les données scientifiques ainsi que les éléments de preuves rassemblées par les gendarmes ont fini par confondre l’élu communal, son fils et les autres complices. Les investigations ont montré par ailleurs que les mis en cause avaient débranché les caméras avant de commettre leur crime.

Mais malgré ce camouflage, les fins limiers des gendarmes n’ont pas jeté l’éponge, d’autant que l’expertise médicale et les déclarations de la famille de la victime ont fini par enfoncer les accusés. Il s’est avéré, en effet, qu’un vieux conflit opposait les deux familles et qu’à maintes reprises le responsable communal et son fils avaient menacé de mort la victime âgée d’à peine 24 ans avant de passer à cet acte odieux.

Par Hassan Benadad
Le 16/09/2020 à 21h40