Un gendarme arrêté avec 105 kg de hachich

A force de jouer avec le feu, on se brûle. Un gendarme l’a appris à ses dépens. Ce membre de la Gendarmerie royale exerçant à Fès, 38 ans et père de trois enfants, n’en est pas à son premier coup d'essai. Il a déjà fait le mulet pour des trafiquants de drogue de Ouezzane qui acheminaient la résine de cannabis à des complices domiciliés dans la métropole, selon les premiers éléments de l’enquête, révélés par Al Massae dans son édition du 25 décembre.

Un dossier qui atterrit à Rabat

Seulement, cette fois, des policiers lui ont mis le grappin dessus en flagrant délit. Le gendarme se rendait de façon hebdomadaire dans le quartier de Moulay Rachid considéré comme l’un des points noirs de la métropole sur le plan sécuritaire, où il jouait le rôle d’intermédiaire entre de grands dealers et des narcotrafiquants dans le Nord. Le haut commandement de la Gendarmerie royale a ordonné l’ouverture d’une enquête élargie concernant l’arrestation du sergent qui était en uniforme au moment de son arrestation avec en sa possession 105 kilogrammes de cannabis. Les inspecteurs du détachement du 2 mars à Casablanca sont alors entrés en jeu.

Des complices recherchés

Selon Al Massae, deux gendarmes affectés au contrôle de la route reliant Ouezzane à Casablanca seront convoqués pour donner leur version des faits. Le gendarme interpellé a avoué au cours des interrogatoires qu’il a accepté de transporter le cannabis pour venir en aide à son fils malade et couvrir ses dépenses de santé. Il a aussi dénoncé un complice et des trafiquants de drogue à Ouezzane et à Casablanca. Ces derniers font l’objet de mandats d’amener. Au-delà du factuel, la Gendarmerie royale cherche à connaitre, souligne Al Massae, d’éventuels complices dans ses rangs et la manière dont de grosses quantités de drogue ont réussi à passer les multiples points de contrôle entre les deux villes précitées.

L’image d’intégrité, d’abnégation véhiculée par de nombreux agents d’autorité est parfois ternie par des brebis galeuses qui par cupidité, nécessité ou ambition, oublient le serment.