Une deuxième mosquée voit le jour à Varsovie

La mosquée de Wilanow, en Varsovie. 

La mosquée de Wilanow, en Varsovie.  . DR

La capitale polonaise s’est dotée, vendredi 12 juin, de sa deuxième mosquée. Construite dans le quartier de Blue City près du centre-ville, elle a déjà accueilli des centaines de fidèles venus découvrir le lieu et y accomplir la prière du vendredi.

Le 12/06/2015 à 18h00

Une première mosquée avait été construite en 2010 en Varsovie, à Wilanov, mais en raison de l’insuffisance de la capacité d’accueil des fidèles, une deuxième vient d’être érigée dans la capitale polonaise, ce vendredi 12 juin. Cela afin de répondre à la demande de la communauté musulmane de plus en plus nombreuse, surtout pendant le mois de Ramadan.

La cérémonie d'inauguration a été présidée par l'ambassadeur d'Arabie Saoudite à Varsovie en présence de membres du corps diplomatique arabe et musulman accrédité dans la capitale polonaise et d'une foule de fidèles qui, à cette occasion, a accompli la prière du vendredi.

D'une superficie de 1.000 m2 et sur deux niveaux, avec toutes les commodités d'usage pour les fidèles, la mosquée a été réalisée grâce à un bienfaiteur saoudien. Une bonne nouvelle pour les quelque 30.000 musulmans qui vivent en Pologne dont une grande partie est issue des Tatars de Crimée, dont près de 12.000 vivent à Varsovie.

Rappelons que la Pologne compte à ce jour cinq mosquées. En plus de ce lieu de culte qui vient de voir le jour à Varsovie, deux ont plus de 150 ans et ont été érigés dans la région de Podlasie, à Kruszyniany et à Bohoniki. Une autre mosquée a été construite en 1990 à Gdansk et une autre à Varsovie, initiée par l’Association musulmane d’éducation culturelle et par la Ligne musulmane de la République polonaise.

A noter qu’en 2010, le projet de construction d'un lieu culte et d'un centre culturel musulman à Varsovie s’étaient heurté à l'opposition de l’association «Europe de l’avenir». Dans la nuit du 28 au 29 juin 2014, une mosquée dans le village de Kruszyniany, dans l'est de la Pologne, a été bariolée d'inscriptions et de graffitis insultants sur les murs et sur les pierres tombales du cimetière avoisinant, offensants pour les Tatars de la région.

Par Rania Laabid
Le 12/06/2015 à 18h00