Une enquête ouverte après une série de virements suspects sur des comptes de personnes âgées

DR

Revue de presseKiosque360. Des virements suspects de plusieurs millions de dirhams ont été repérés sur des comptes bancaires de personnes âgées gérés par des procurations. L'Autorité nationale du renseignement financier a été saisie de l’affaire et une enquête a été ouverte. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 16/03/2022 à 20h27

Des opérations louches de virements et de transferts entre trois comptes bancaires dans une même agence ont été repérées par les responsables. La direction de l’institution bancaire a été alertée aussitôt. Les premiers éléments de l’enquête ont révélé que les trois comptes bancaires de personnes âgées étaient gérés par des procurations bancaires (documents qui donnent la possibilité au titulaire d’un compte bancaire d’autoriser une tierce personne à effectuer toutes les opérations).

De plus, les titulaires de ces comptes n’exercent aucune activité commerciale ou industrielle qui pourrait engendrer des virements de sommes d’argent importantes. Or, en l’espace de trois semaines, les opérations effectuées entre les trois comptes bancaires ont atteint 5.5 millions de dirhams, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 17 mars.

Bien plus, les virements effectués ont été utilisés pour l’acquisition des terrains et de biens immobiliers destinés à être revendus pour réintégrer l’argent dans le circuit financier légal, font savoir les sources du quotidien. Et d’ajouter que les comptes bancaires en question ne seraient que des écrans pour le blanchiment de l’argent. D’ailleurs, poursuit le quotidien, l’institution bancaire a saisi l'Autorité nationale du renseignement financier (ANRF) qui a immédiatement ouvert une enquête en vue d’élucider les circonstances entourant ces opérations financières douteuses. L’enquête se poursuit toujours sur les comptes en question et les opérations effectuées.

Le quotidien rappelle enfin que la loi relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux spécifie dans son deuxième article les personnes assujetties aux obligations de lutte contre le blanchiment d’argent, notamment les notaires, les avocats, les experts comptables, les commissaires aux comptes, les responsables de casinos, les vendeurs de bijoux et métaux onéreux. Mais, indique le quotidien, les banques restent les principaux organismes qui saisissent l'Autorité nationale du renseignement financier (ANRF) en raison du nombre de transactions financières qu’elles enregistrent.

Par Mohamed Younsi
Le 16/03/2022 à 20h27