Une femme faussaire jugée après 7 années de cavale

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Revue de presseKiosque360. C’est cette semaine que s’ouvre à Rabat le procès d’une jeune femme, présumée être le cerveau d’une bande de faussaires de billets de banque et objet d’un mandat d’arrêt lancé en 2011. Ses complices, essentiellement les membres de sa famille, purgent leurs peines depuis plus de 6 ans.

Le 20/05/2018 à 23h54

La chambre criminelle de la cour d’appel de Rabat se penchera en milieu de cette semaine sur l’affaire d’une jeune femme, âgée de 37 ans, présumée être le cerveau de l’affaire de falsification de billets de banque, timbres postaux et logos de certaines marques de cigarettes. Cette affaire avait défrayé la chronique judiciaire au Maroc, en novembre 2011. 

Selon le quotidien Al Akhbar de ce lundi 21 mai, la jeune femme, arrêtée il y a juste quelques mois, était recherchée depuis maintenant 7 années par la police. En effet, suite à l’éclatement de cette affaire criminelle de falsification de grande envergure, et après l’arrestation des membres de la famille de la jeune femme (père, frère et sœur), tous condamnés à une dizaine d’années chacun depuis, la principale accusée était introuvable.

Malgré un diplôme en philosophie, la jeune femme va perdre la sagesse qu’inculque souvent cette discipline, et ce dès qu’elle a décroché un nouveau diplôme en informatique. Avec la complicité de son père (mort en prison en 2016), elle acquiert un scanner et autre matériel nécessaire à la falsification de billets de banque de 200 DH, de timbres-poste de 20 DH, mais aussi des paquets de Marlboro.

Selon Al Akhbar, et après de longs interrogatoires chez la police judiciaire et le procureur du Roi à Tiflet, à 20 km de Rabat, la jeune fille a reconnu être le cerveau de cette bande composée de son père, son frère et sa sœur cadette. C’est elle qui se chargeait techniquement de tout le travail de falsification, alors que c’est son père qui s’occupait d’écouler la fausse production, qui a rapporté un véritable magot à cette famille avant son arrestation en novembre 2011.

Selon l’accusée, c’est une chambre située sur le toit de leur maison qui faisait office d’atelier, alors qu’un salon de coiffure, qu’elle avait acquis entre-temps pour détourner les regards sur l’origine de sa fortune, servait d’entrepôt au consommable (papier, encre…) qui entrait dans la contrefaçon des billets de banque, timbres et paquets de cigarettes (qu’on remplissait de fausses Marlboro, vendues au même prix que les vraies).

Selon le journal, la jeune femme aurait même révélé l’existence d’autres complices qui n’ont jamais été soupçonnés jusqu’ici, car seule leur patronne les connaissait. Or celle-ci a réussi à passer entre les mailles de la police pendant un peu moins de 7 années, malgré un avis de recherche national lancé à son encontre.

Par Mohammed Ould Boah
Le 20/05/2018 à 23h54