Une séance d’exorcisme vire au meurtre

Scène de captage de démon. 

Scène de captage de démon.  . DR

Revue de presseKiosque360. Nombreux sont les fqihs qui recourent à l’exorcisme pour chasser les démons au Maroc. Le résultat est parfois fatal comme c’est le cas à Anza, près d’Agadir, où une séance d’exorcisme a coûté la vie à une jeune mariée. Le fqih et son assistant sont arrêtés. Récit

Le 13/02/2015 à 07h05

Une jeune mariée a trouvé la mort, dimanche dernier, lors d’une séance d’exorcisme exercée par un fqih et son assistant, nous apprend Al Ahdath Al Maghribiya de ce vendredi 12 février.

La jeune femme, fraîchement mariée, souffrait de crises fréquentes d’épilepsie et d’hystérie que sa famille traduisait par la possession de démons, explique le journal qui précise que la victime devait accompagner son mari au nouveau domicile conjugal à Guercif, qu’elle ne connaîtra jamais malheureusement.

Prise à nouveau d’une crise, la famille a fait appel au fqih, qui est venu depuis la ville de Safi avec son assistant afin d’exorciser la jeune femme de 22 ans. Plusieurs séances sont alors programmées dans l'espoir de la guérir.

Ce dimanche tragique, le fqih a entamé sa séance vers 9h30 en récitant des versets coraniques avant de s’asseoir sur sa poitrine et faire assoir son assistant sur ses cuisses pour l’immobiliser, déplore la publication.

Tout en poursuivant sa lecture, le fqih la frappait sur toutes les parties du corps et s’adressait au "démon", le sommant de quitter le corps de la jeune fille.

Le supplice de la victime s’est poursuivi jusqu’au soir où elle a arrêté de bouger succombant à ses blessures. C’est alors que le charlatan a annoncé à la famille le décès de leur fille qui a été, selon ses dires, asphyxiée par le mauvais esprit.

Dans son rapport, le médecin légiste a fait état d’hématomes sur l’ensemble du corps de la victime et la cause du décès est une asphyxie. Il avait auparavant refusé de délivrer un certificat de décès.

Le fqih et son assistant ont été déférés devant la Chambre correctionnelle près le tribunal de première instance d’Agadir pour répondre de violence volontaire entraînant la mort.

Par Samir Chennaoui
Le 13/02/2015 à 07h05