Vaccin anti-Covid: les doses de l’espoir

Saad Zouhri - Le360

Revue de presseKiosque360. Dès le lancement par le souverain de la campagne de vaccination contre la COVID-19, les centres de vaccination ont été pris d’assaut par les populations cibles de cette première phase. Reportage sur cette forte adhésion des Marocains à la campagne.

Le 31/01/2021 à 18h16

C’est une véritable immersion en cœur des centres de vaccination que nous offre Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du lundi 1er février. Une immersion à l'intérieur de ces unités de soin où les Marocains s’offrent des «doses d’espoir», l’espoir d’en finir avec cette pandémie qui a rythmé notre quotidien depuis près d’un an et d’un retour proche à une vie normale.

Cet espoir, comme l’écrit le quotidien, est perceptible sur les visages de tous ceux qui se sont rendus dans les centres de vaccination depuis le lancement par le souverain, jeudi dernier, de la campagne nationale. C’est le cas de cette dame, presque centenaire, croisée dans l’un des centres visités à Casablanca. Les rides sur son visage, sa respiration accélérée ou encore le tremblement constant de ses mains témoignent de la lutte pour la vie à laquelle elle se livre. Et en plus des traces de l’âge et des maladies qu’elle doit soigner au quotidien, il lui a fallu aussi lutter contre les risques de la pandémie durant près d’un an.

Sur toute cette période, elle s’est enfermée chez elle et a renoncé à voir ses proches, sauf dans les cas d’extrême nécessité. Comme le raconte la publication, cette dame fait partie de la cible de cette première vague de vaccinations. Et pour bénéficier de l'opération de vaccination, il a fallu que sa fille aînée se charge de l’inscription. Cette dernière a été exceptionnellement autorisée à accompagner sa mère pour recevoir la première dose. Ce seront également les proches qui veilleront à ce que cette dame puisse recevoir la deuxième dans les délais que lui ont fixés les autorités sanitaires.

Au lendemain du lancement de la campagne nationale de vaccination, cette dame n’était pas la seule à se présenter dans ce centre. Le journal rapporte qu’ils étaient des dizaines, femmes et hommes, faisant partie des populations cibles à se ruer vers les centres pour se faire vacciner, en respectant bien sûr le rendez-vous qui leur a été communiqué.

D’ailleurs, Al Ahdath Al Maghribia remarque que depuis que le roi Mohammed VI a donné l’exemple en se faisant lui-même vacciner, la plateforme d’inscription a connu un véritable rush, particulièrement durant le week-end. Ceux avec qui le journal a pu échanger ont expliqué avoir été motivés par une volonté de contribuer aux efforts des pouvoirs publics pour en finir avec cette crise sanitaire. C’est le cas par exemple de ce retraité du secteur de l’éducation qui a également partagé «sa fierté» au regard des efforts fournis par le Maroc pour préserver la santé des citoyens dans un contexte mondial complexe.

Dans un autre centre de la capitale économique, le quotidien a croisé une situation assez particulière, quatre membres d’une même famille se faisant vacciner. Des parents et deux de leurs enfants font partie de la population considérée comme prioritaire dans le cadre de cette première phase de vaccination. C’est une situation plutôt inédite. Et tous les quatre n’ont qu’un seul message à faire passer : les efforts déployés pour faciliter l’expérience de la vaccination dans les centres mis en place sont louables et permettront, sans nul doute, de contribuer à la préservation de la santé des Marocains en faisant réussir cette campagne nationale.

Bilan du lancement de la campagne? En tout, ce sont plus de 90.000 Marocains qui ont reçu la première «dose de l’espoir» durant les deux premiers jours de cette campagne. Parmi eux, les fonctionnaires de la Direction générale de la sûreté nationale, les autorités locales, les pompiers, les fonctionnaires de l’Éducation ou encore le personnel de la Santé. D’ailleurs, Al Ahdath Al Maghribia rapporte que dans cette dernière population, on a constaté un fort engouement de la part des médecins et des infirmiers âgés de 40 ans et plus qui ont reçu leurs premières doses au niveau des centres hospitaliers ou à la faculté de médecine.

Quoi de plus normal finalement pour des personnes qui, depuis un an, partagent avec les patients atteints leurs peines dans leur lutte contre la Covid-19. Et même si la situation sanitaire semble globalement s’améliorer dans le pays, comme l’a souligné le ministère de tutelle au lendemain du lancement de la campagne, ce n’est que la réussite de cette campagne de vaccination qui pourra transformer cet espoir d’un retour à la vie normale en réalité.

Par Fayza Senhaji
Le 31/01/2021 à 18h16