Vers un retour des Marocaines de Daech détenues en Syrie

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Revue de presseKiosque360. Le directeur du BCIJ a déclaré que les femmes «Jihadistes» détenues en Syrie et leurs enfants seraient rapatriés pour des raisons humanitaires. Abdelhak Al Khayam leur a assuré qu’elles ne seraient pas poursuivies en justice, à l’instar des 25 combattants malades accueillis en 2018.

Le 03/11/2019 à 21h35

La Commission mixte de défense des détenus islamistes a exprimé sa grande satisfaction suite aux déclarations des autorités marocaines sur le sort réservé aux femmes de Daech détenues en Syrie. Ladite commission a salué vivement les propos du directeur du BCJI, Abdelhak Al Khayam, qui a affirmé que «Les femmes détenues en Syrie et leurs enfants seraient rapatriés au Maroc et ne seraient pas poursuivis en justice, pour des raisons humanitaires». Le chercheur en mouvements islamistes, Abdallah Rami, n’a pas été étonné par cette initiative qui permet le retour des combattantes marocaines, pour la plupart impliquées dans des actions terroristes: «Le Maroc n’a jamais refusé le retour ou l’accueil des jihadistes combattant aux côtés de Daech dans les foyers de tension à l’étranger. Il suffit de voir les statistiques du BCIJ qui indiquent que plus de 200 combattants marocains en Syrie et en Irak sont retournés au Maroc». 

Bien au contraire, ajoute le même intervenant, le Maroc encourage cette initiative, car les revenants constituent un précieux réservoir de données sur les groupes terroristes auxquels ils ont adhéré. Le Maroc avait d’ailleurs, en mars dernier, autorisé huit combattants marocains à retourner dans leur pays. Le ministère de l’Intérieur avait publié un communiqué qualifiant le rapatriement des combattants marocains dans leur pays, en toute sécurité, comme un geste humanitaire naturel.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du lundi 4 novembre, que plusieurs combattantes marocaines détenues par les Kurdes des «Forces démocratiques syriennes» avaient exhorté les autorités marocaines de leur permettre de retourner dans leur pays. Elles ont fait part de leur désespoir et leur inquiétude face à la propagation des maladies et aux dures conditions de vie dans les centres de détention kurdes. Des sources médiatiques avaient d’ailleurs indiqué que le Maroc avait entamé des négociations avec les Kurdes pour le retour de 25 Marocains souffrant de dépression et de graves blessures. 

Il faut rappeler que le directeur du BCIJ avait, par le passé, livré des statistiques sur les combattants marocains en Syrie, dont le nombre avoisine les 1.600. Près de 785 ont été enrôlés par Daech, 100 par «Cham Al Islam», 52 par «Al Nosra» et près de 500 ont trouvé la mort. Le nombre des mineurs qui ont rejoint la Syrie a atteint 300, en plus de 200 femmes et enfants, dont 59 combattantes qui sont retournées au Maroc en compagnie de 13 enfants.

Par Hassan Benadad
Le 03/11/2019 à 21h35