Vidéo. À Fès, ça va mal: Omicron aggrave la situation déjà préoccupante des artisans de la médina

Un dinandier à l'œuvre, martelant une marmite en cuivre. A cause du variant Omicron, la situation des artisans de la médina de Fès, déjà préoccupante, n'a fait que s'aggraver.

Un dinandier à l'œuvre, martelant une marmite en cuivre. A cause du variant Omicron, la situation des artisans de la médina de Fès, déjà préoccupante, n'a fait que s'aggraver. . Ahmed Echakoury  / Le360 (photomontage)

Le 26/12/2021 à 12h46

VidéoL’apparition du variant Omicron et la fermeture des frontières aériennes qui s’en est suivie ont privé la vieille ville de Fès de ses touristes en cette période de fête. Un nouveau coup dur pour les artisans de la médina, qui commençaient tout juste à sortir la tête de l’eau.

Un calme inhabituel règne dans le vieux Fès, en cette fin de mois de décembre. La fermeture des vols décidée par les autorités marocaines pour lutter contre la propagation du variant Omicron a privé la capitale spirituelle du Royaume de ses touristes étrangers, au grand dam des commerçants et artisans de la médina.

Place Seffarine, au cœur de Fès, qui concentre plusieurs artisans et commerçants de dinanderie (articles en cuivre travaillé), et qui, en temps normal, grouille de touristes et de visiteurs, l’ambiance n’est vraiment pas à la fête. «Notre activité commerciale dépend principalement du tourisme étranger. La fermeture des frontières porte un coup très dur à notre activité», témoigne Saâd, propriétaire d’une boutique de produits artisanaux, interrogé par Le360.

«Nous commencions tout juste à sortir la tête de l’eau après plusieurs mois difficiles, marqués par les mesures restrictives. Les touristes étaient progressivement de retour, et la médina retrouvait petit à petit un certain dynamisme économique. Mais avec cette fermeture des frontières, nous sommes de nouveau en crise», déplore-t-il.

Un constat que partage Nasser, quant à lui artisan: «après plusieurs mois de pandémie et de restrictions, nous avons l’impression de revenir à la case départ», confie-t-il, très inquiet. Les touristes marocains se font également rares, à cause selon lui des craintes liées à l’évolution de la pandémie. Il appelle donc le ministère de l'Artisanat à se pencher d’urgence sur la difficile situation que traverse sa profession. 

Les artisans et commerçants de la médina devront encore prendre leur mal en patience avant d’espérer revoir des touristes. En effet, la suspension des vols depuis et vers le Maroc, qui devait initialement prendre fin le 31 décembre 2021, a été prolongée jusqu’au 31 janvier 2022..

Par Mohammed Chellay
Le 26/12/2021 à 12h46