Vidéo. Coiffeurs et sourds-muets, l'histoire d'une success-story

Le360

Ils sont sourds-muets, la trentaine, et ont ouvert ensemble il y a quatre ans, leur propre salon de coiffure à Casablanca. Amine, Mouhcine et Abdelouahed sont l'exemple à suivre en terme d'abnégation et de force de caractère. Le360 est allé à leur rencontre.

Le 03/03/2018 à 16h59

Amine, Mouhcine, Abdelouahed. Trois amis, sourds-muets que la vie a réuni pour mieux affronter ses difficultés. Ce trio de jeunes hommes trentenaires a fondé il y a quatre ans, un salon de coiffure au quartier Hay Hassani à Casablanca.

Après avoir étudié ensemble depuis leur tendre enfance, ils ont tous les trois appris le métier du peigne et des ciseaux. Il leur est arrivé d’exercer ensemble ce métier pour le compte de propriétaires de salon de coiffures de la métropole.

De temps à autre, il leur arrivait aussi de se séparer, chacun empruntait sa voie, son chemin, jusqu’au jour, où en 2014 et sous l’impulsion de Brahim, le père d’Amine, ils ouvrent leur propre salon qui ne désemplit pas. Le360 est allé à leur rencontre.

Mais ce jour-là, Abdelouahed, connu par ses clients pour ses coupes freestyle, et devenu presque le spécialiste des jeunes à l’affut des coupes en vogue, n’était pas là. «Il nous a dit qu’il allait nous rejoindre, dés qu’il se réveille, puis là il nous rappelle que c’est son jour off…» nous déclare le père d’amine, traducteur assermenté de son fils et des amis de son fils même s’il avoue qu’il a par moment un peu de mal a les comprendre. «Vous comprenez, j’ai l’habitude avec mon fils, avec qui j’ai appris à communiquer sans apprendre le langage des sourds-muets».

Les traits de visage d’Amine et de Mouhcine sont apaisants. Le sourire au bout des lèvres, les yeux rieurs, ils respirent la joie de vivre. Leur surdité et leur situation modeste ne les empêche pas de voir la vie en rose. Elle semble même être un véritable moteur. 

Par Qods Chabaa
Le 03/03/2018 à 16h59