Vidéo. Covid-19: à Fès, des commerçants vivotent dans la dèche

Artisans et commerçants fassis peinent à faire face aux conséquences économiques de la pandémie de Covid-19. 

Artisans et commerçants fassis peinent à faire face aux conséquences économiques de la pandémie de Covid-19.  . Le360

Le 15/08/2020 à 14h18

VidéoInterrogés par Le360, plusieurs commerçants de la capitale spirituelle du Royaume disent n’avoir plus de ressources et se plaignent que leur activité soit au point mort. Pour cause de coronavirus, nombre d’entre eux sont au bord de la faillite. Témoignages.

Le Covid-19 a frappé fort la ville de Fès. En plus des multiples cas enregistrés et des clusters, l'épidémie et ses conséquences ont durablement impacté l'activité des commerces.

«Nous espérions un retour à la normale après l’allègement de l’état d’urgence, mais ça n'a pas été le cas. Et le durcissement des mesures préventives a rajouté à nos peines. Nous vivons à crédit, nous ne cessons d’emprunter de l’argent à des proches et à des amis. Notre commerce est au point mort. Nous n’avons pratiquement plus de clients», déclare devant Le360 un commerçant de la ville.

Plusieurs commerçants rencontrés sur place tiennent le même discours et affirment ne plus parvenir à joindre les deux bouts. Entre le loyer, les factures d’eau et d'électricité, sans parler des personnes qu’ils emploient, les charges sont lourdes. 

«Nous sommes en train de vivoter dans la dèche. Nos ressources se sont épuisées et nombre d’entre nous ne trouvent plus de quoi subvenir aux besoins de leur famille et leurs enfants», dit, amer, un autre commerçant fassi.

En temps normal, l’Aïd Al-Adha constitue une aubaine pour des artisans, notamment ceux qui travaillent les peaux de mouton pour se faire un peu plus d’argent. «Mais cette année, la fête du sacrifice a un goût amer. Le coronavirus a mis à mal notre activité. Rien n’est plus comme avant», affirme un artisan.

Certains disent être très endettés et n'arrivent plus à contracter de nouveaux prêts. «Nous sommes au bord de la banqueroute». N’ayant plus que les yeux pour pleurer, ils continuent néanmoins d’espérer des lendemains meilleurs.

Par Ahmed Echakoury
Le 15/08/2020 à 14h18