Vidéo. Covid-19 au Maroc: voici comment sont étudiés les dossiers d'exemption du vaccin

A la délégation de la santé de Hay Hassani, à Casablanca, une commission étudie les demandes d'exemption de vaccination contre le Covid-19.

A la délégation de la santé de Hay Hassani, à Casablanca, une commission étudie les demandes d'exemption de vaccination contre le Covid-19. . said bouchrit / Le360

Le 21/11/2021 à 12h15

VidéoComment sont délivrés les attestations d’exemption de la vaccination contre le covid-19? Comment les dossiers médicaux sont-ils étudiés? Pour répondre à ces questions, Le360 s’est rendu à la délégation de la santé de Hay Hassani, à Casablanca, qui reçoit les dossiers médicaux des personnes souhaitant bénéficier de cette exemption. Reportage.

Quelques semaines après l’entrée en vigueur de l’obligation du pass vaccinal, les autorités ont lancé le certificat d’exemption de vaccination, délivré aux personnes présentant des contre-indications à la vaccination contre le Covid-19.

Pour comprendre comment sont octroyés ces certificats, Le360 s’est rendu à la délégation de la Santé de Hay Hassani, à Casablanca, qui reçoit les dossiers médicaux des personnes souhaitant bénéficier de l’exemption de vaccination. Ces dossiers doivent être accompagnés de la carte nationale d'identité du demandeur et de son numéro de téléphone.

«Nous acceptons tous les dossiers que l’on reçoit», affirme Baha Rabi, déléguée du ministère de la Santé à la préfecture Hay Hassani. «Chaque personne qui dépose un dossier repart avec un reçu qui lui permet de faire le suivi de sa demande», ajoute-t-elle. Selon la responsable, sa délégation reçoit environ 50 demandes de dispense de vaccination par jour.

Les dossiers sont transmis à la commission chargée de les étudier et de statuer sur les demandes d’exemption. Cette commission, qui se réunit 2 fois par semaine, le lundi et le jeudi, procède à la saisie des informations contenues dans le dossier sur une plateforme en ligne mise en place par le ministère à cet effet.

Les dossiers sont étudiés dans le plus grand secret, comme a pu le constater Le360. Le délégué du ministère est la seule personne habilitée à accéder à la plateforme pour y enregistrer les observations de la commission.

«La commission est composée de 3 médecins généralistes, en plus d’un quatrième médecin anesthésiste-réanimateur, à qui nous faisons appel dans certains cas», explique Baha Rabi.

Après examen du dossier, la commission prend sa décision d’accorder, ou non, un certification d’exemption. Les personnes qui présentent des contre-indications manifestes (maladies auto-immunes, allergies, etc.), sont exemptées d’office. Les dossiers qui ne présentent pas d’éléments justifiant l’exemption de vaccination sont, eux, rejetés.

La commission peut également décider d’une exemption provisoire, par exemple pour les femmes enceintes ou les personnes qui ont contracté récemment le Covid-19. Quand les dossiers sont incomplets, la commission contacte les personnes concernées pour qu’elles apportent les pièces manquantes.

«Pour certains dossiers complexes, nous faisons appel à un spécialiste, comme un cardiologue, pour avoir son avis», indique notre interlocutrice, qui précise que certaines maladies chroniques, comme le diabète, ne sont pas contre-indiquées à la vaccination contre le Covid-19. «Au contraire», affirme-t-elle, les personnes atteintes de ces maladies ont besoin d’être davantage protégées contre le virus.

Le demandeur est informé de la décision de la commission par un SMS du numéro 1717. Il pourra, par la suite, télécharger le document d'exemption de vaccination via le portail en ligne www.liqahcorona.ma.

De son côté, Nadia Ahebri, médecin anesthésiste-réanimateur au centre hospitalier provincial Al Hassani, indique que le ministère de la Santé a décidé de mettre en place des unités de vaccinations pour les sujets à risque. «Il s’agit des sujets qui présentent, par exemple, des allergies alimentaires ou médicamenteuses, ou qui souffrent de maladies chroniques. La vaccination est chapeautée par un médecin réanimateur, pour assurer la sécurité des malades».

Par Fatima Zahra El Aouni et Said Bouchrit
Le 21/11/2021 à 12h15