Vidéo. Covid-19: Sara Bellali, la jeune scientifique marocaine aux côtés et sur les pas du professeur Raoult

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Le 02/05/2020 à 09h03

VidéoPur produit de l’éducation nationale publique, la jeune scientifique marocaine, Sara Bellali, est engagée dans la lutte contre le coronavirus au sein de l’IHU Méditerrané Infection du désormais célèbre professeur Raoult. Dans cette interview, elle parle de son parcours, de son futur et du Covid-19.

Du haut de ses 28 ans, Sara Bellali est désormais connue et reconnue dans le milieu de la recherche comme étant, entre autres, la première scientifique à avoir pris des clichés au microscope du nouveau coronavirus.

Après l'obtention d’un baccalauréat scientifique, option physique chimie, elle rejoint la faculté des sciences de Ben Msick à Casablanca avant de rejoindre à Marseille l’IHU Méditerrané Infection dans le cadre d’un stage pour son Master.

Par son travail et son sérieux, la jeune ingénieure de recherche, pur produit de l’éducation nationale publique marocaine, est remarquée par le professeur Raoult. Après ses six mois de stage, Didier Raoult lui propose de rester au sein de son institut pour faire une thèse qui durera 4 ans.

Interrogée sur les évolutions possibles du nouveau coronavirus, la jeune scientifique appelle à la prudence tout en faisant preuve d’optimisme.

«Le Covid-19 est un nouveau virus dont on ne connaît pas grand-chose. Concernant la saisonnalité, il faut rester prudent, on ne sait pas encore si le virus va persister, mais il faut rester optimiste: le nombre de cas est en baisse, le nombre de guérisons en hausse et la mortalité est stable. Est-ce que le virus va revenir dans le futur ou pas? Aucune certitude, il pourrait, ou ne pas, disparaître comme les autres coronavirus, à savoir le MERS coronavirus et le SARS coronavirus», indique Sara Bellali.

Concernant la gestion de la crise au Maroc, l’ingénieure de recherche salue les décisions prises par le pays sous l’impulsion de Sa Majesté le roi Mohammed VI.

«Le Maroc a été proactif en mobilisant l’ensemble des ressources humaines et matérielles, je pense qu’on a évité le pire», se réjouit la scientifique.

Sur son avenir, la jeune femme est catégorique, ce sera au Maroc. Soulignant au passage que cette crise va changer la situation de la recherche scientifique au Maroc et dans d’autres pays et que cela motivera les chercheurs à rentrer et à s’investir chez eux.

Par Mehdi Heurteloup
Le 02/05/2020 à 09h03