Vidéo. Covid-19: situation préoccupante à Marrakech, Khalid Aït Taleb directement mis en cause

Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé.

Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé. . DR

Le 19/08/2020 à 12h02

VidéoSelon des médecins, des infirmiers et les militants d'ONG, la situation épidémiologique dans certains hôpitaux de Marrakech est préoccupante, les établissements faisant face à une "saturation" des capacités litières et à "l'insuffisance de moyens".

Ces voix critiques pointent du doigt le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, et lui font endosser la responsabilité des "maux" dont souffrent les hôpitaux de la ville, en particulier celui d'Ibn Zohr, situé dans le quartier de Sidi Mimoun.

Plusieurs militants d'ONG, à travers les réseaux sociaux, regrettent le fait que leurs associations n'aient pas été associées dans la prise de décision concernant la lutte contre le Covid-19. 

"On n'a plus de place pour accueillir les cas positifs au Covid-19, les malades dorment à même le sol dans les couloirs de l'hôpital Ibn Zohr", se plaint une infirmière, dans la vidéo ci-dessous, qui circule actuellement sur les réseaux sociaux.

"Marrakech est à bout du souffle, elle enregistre chaque jour 300 cas positifs", a-t-elle clamé, reprochant au ministre de la Santé de "n'avoir entrepris aucune visite d'inspection dans les hôpitaux de Marrakech".

"Vous craignez pour votre santé et pour celle de vos enfants, c'est pourquoi vous n'avez entrepris aucune visite à Ibn Zohr. Aucun responsable ne s'est rendu dans cet hôpital où les moyens n'existent pas", a poursuivi cette infirmière, lors d'un sit-in de protestation.

"C'est une vraie catastrophe", s'est exclamée cette infirmière.

La docteure Bouhtouri, professeur de médecine, a quant à elle lancé un cri d'alerte, et affirmé que le CHU où elle travaillait ne répondait pas à ses demandes d'admission de patients contaminés par le coronavirus.

"J'ai deux morts, ainsi qu'une malade, une femme qui agonise dans le service de réanimation que je dirige", a affirmé cette professeure de médecine.

Et la spécialiste en médecine d'ajouter qu'elle n'avait plus de place dans les "salles de déchocage". 

"Nous sommes tous dépassés. J'ai des patients qui désaturent à 40%", a-t-elle tenté d'expliquer, faisant usage de son jargon médical. 

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 19/08/2020 à 12h02