Vidéo-Diapo. Grève des éboueurs: Casa noyée sous les déchets!

adil gadrouz

C'est parti pour quatre jours de grève des éboueurs ! C'est le dernier épisode de la gestion chaotique des déchets du Grand-Casablanca, à la veille de l'ouverture des plis concernant un appel d'offres international, prévue ce vendredi au siège de la SDL Casablanca Prestations.

Le 14/09/2018 à 16h24

Les agents de collecte des déchets ont entamé depuis hier une grève de 4 jours. Le timing de ce nouveau débrayage est bien choisi. Le début de cette grève intervient précisément à la veille de la séance d’ouverture des plis concernant l’appel d’offres international lancé en juillet dernier par le Conseil de la ville. La séance qui doit désigner ce nouveau prestataire est prévue ce vendredi au siège de la SDL Casablanca Prestations.

L’appel d’offres, pour rappel, porte sur la gestion déléguée des services de propreté pour l’ensemble du territoire de la métropole. Deux mois avant son lancement, le Conseil de la ville avait résilié le contrat avec le gestionnaire délégué, Averda. Cet opérateur libanais avait assuré le service de collecte des déchets dans les communes de Hay Hassani, Ain Chock, Ain Sebaâ-Hay Mohammadi et Sidi Bernoussi. Et auparavant, en septembre 2017, le contrat liant la ville au français Suez avait lui aussi été résilié.

On recense aujourd'hui 3.500 agents chargés de la propreté à Casablanca. Ces éboueurs sont d'habitude payés par l’entreprise délégataire, et parmi eux, 1050 sont des fonctionnaires communaux, dont le plafond salarial est fixé à 4.000 dirhams mensuels.  Une source au sein du Conseil de la ville de Casablanca déclare à le360 que ce personnel "communal" serait à l'origine de ce mouvement de grève de quatre jours. «Organiser un tel mouvement de grève à la veille de l’ouverture des plis pour choisir le prochain gestionnaire délégué et en pleine phase transitoire, c’est à se demander si ce n’est pas, là, du sabotage», estime notre source.

Dans la liste des revendications des agents de propreté, se trouve la question des primes dont celle ayant trait à Aid Al Adha, mais aussi une exigence d’augmentation des salaires. «Nous avons tenu hier une réunion avec les responsables de ce dossier à l’UMT. Nous allons rencontrer en principe aujourd’hui ceux de la CDT pour écouter leur doléances et voir comment nous pouvons parvenir à une solution», ajoute notre interlocuteur, qui siège au sein du Conseil de la ville. 

Cet appel d’offres est réparti en quatre lots (qui avaient été autrefois répartis entre les délégataires Averda et Suez). Cette fois-ci, ils seront confiés à plusieurs opérateurs. Selon nos informations, quatre sociétés ont soumissionné: encore une fois Averda, mais aussi Derichebourg, Norm et Mecomar. Les noms des adjudicataires retenus seront connus d’ici un mois, apprend-on auprès d’une source au Conseil de la ville.

Par Wadie El Mouden et Qods Chabaa
Le 14/09/2018 à 16h24