Vidéo. Journée internationale des femmes: Ikram, les études supérieures malgré la prison

le360

Le 06/03/2021 à 15h14

VidéoIkram, la vingtaine, prépare une licence en économie et en gestion. Dans la prison locale Aïn Sebaâ de Casablanca où elle effectue une peine de prison, cette jeune femme est déterminée à poursuivre ses études supérieures et décrocher un diplôme universitaire. Le360 est allé à sa rencontre, à l’occasion de la Journée internationale des femmes.

A l'approche de la Journée internationale des femmes, Le360 dresse un portrait de femme. Une femme qui a décidé de se surpasser et de se créer un avenir.

Ikram est incarcérée à la prison locale de Aïn Sebaâ. Sa condition ne l’a pas empêchée de poursuivre ses études supérieures. Loin de se lamenter sur son sort, elle a décidé d’aller de l’avant dans l’espoir d’ouvrir un nouveau chapitre de sa vie. Aujourd’hui, Ikram en est à sa dernière année d'étude en économie et en gestion. Inscrite à une université casablancaise, elle prépare ses examens pour décrocher le fameux sésame.

"Ce n’est pas parce que je suis en prison que je dois tout arrêter. Au moment de mon incarcération, je me suis dit que la vie devait continuer malgré tout. J’ai alors décidé de poursuivre mes études supérieures, en m’inscrivant à l’université. Car si j’ai perdu beaucoup de choses en subissant la prison, je ne voulais pas tout perdre", nous confie cette jeune femme.

La direction de la prison a répondu favorablement à sa demande, en lui ouvrant chaque jour la porte de la bibliothèque et en lui fournissant les moyens dont elle a besoin pour poursuivre ses études dans de bonnes conditions. Sa famille ne manque pas non plus de lui venir en aide en lui fournissant des manuels et les fournitures nécessaires.

Souvent, c’est à partir de minuit, dans sa cellule, que Ikram trouve le moment opportun pour réviser ses leçons. "Je profite du calme, pendant le sommeil des autres pensionnaires pour travailler mes cours et préparer les examens." Et elle encourage ses amies en prison à poursuivre leurs études ou à suivre en formation. "La prison n’est pas la fin du monde", clame-t-elle.

Par Fatima El Karzabi et Khalil Essalak
Le 06/03/2021 à 15h14