Vidéo. Marrakech: pour la deuxième année consécutive, les visites aux cimetières interdites

Cette année, pas d'achat de dattes, de figues sèches et de henné pour les distribuer aux plus démunis, devant les portes des cimetières.

Cette année, pas d'achat de dattes, de figues sèches et de henné pour les distribuer aux plus démunis, devant les portes des cimetières. . le360

Le 10/05/2021 à 20h51

VidéoTraditionnellement, au lendemain de Laylat Al-Qadr, les Marocains se rendent aux cimetières pour se recueillir sur les tombes de leurs proches. Comme l’année dernière, à Marrakech comme partout ailleurs, cette visite est interdite. Reportage.

A Marrakech, comme partout au Maroc, le 27e jour de ramadan est marqué par des coutumes et traditions conservées et transmises d’une génération à l’autre.

Au lendemain de la célébration de Laylat Al-Qadr, les Marocains se rendent, d’habitude, aux cimetières afin de se recueillir sur les tombes de leurs proches et bien-aimés.

Ce jour-là, les cimetières du Royaume s’emplissent d’une foule dense. Les familles se retrouvent, entourées des fossoyeurs, des porteurs d’eau qui arrosent les tombes et des tolba, qui récitent quelques versets coraniques à la mémoire des défunts.

Mais avant de s’y rendre, les visiteurs passent d’abord aux souks. Ils achètent des dattes, des figues sèches et du henné pour les distribuer aux plus démunis, qui attendent devant les portes des cimetières.

Mais cette année, dans la cité ocre, les Marrakchis ne se bousculent pas, comme à l’accoutumée, devant les vendeurs de fruits secs. Interrogés par Le360, les commerçants constatent un faible engouement des citoyens pour ces produits.

"Comme vous pouvez le constater, le souk est vide, comme l’année passée. Les gens craignent pour leur santé et leur sécurité et veulent ainsi éviter la foule pendant cette journée", explique l’un des vendeurs de dattes au marché de gros de la ville.

De plus, dimanche soir, les autorités de Marrakech ont décidé d’interdire les visites aux cimetières. Pour empêcher les citoyens d’y accéder, des barrières ont été mises à l’entrée. Cette décision est, rappelons-le, prise dans le cadre des mesures nationales visant à juguler la propagation du Covid-19.

Par Hajar Toufik
Le 10/05/2021 à 20h51