Vidéo. Procès Bouachrine: les déclarantes aux abonnés absents

Le360

Alors qu’elles devaient se présenter devant la Justice, par décision de la Cour d'appel de Casablanca de recourir à la force publique pour les convoquer, nombre des déclarantes dans le cadre du procès Bouachrine ont, soudain, disparu. Récit.

Le 31/05/2018 à 13h07

La justice réclamait leur présence en tant que déclarantes déjà entendues par la police, mais n'ayant pas porté plainte, pour les sonder à propos des vidéos où elles apparaissent en compagnie de Taoufik Bouachrine. Elles devaient se présenter devant la Cour, mais seule une d’entre elles a effectivement témoigné. Les autres s'étaient arrangées pour être en déplacement ce jour-là ou avaient changé d’adresse, ce qui rend le recours à la force publique pour les amener à témoigner techniquement impossible. C'est ce qu'on peut retenir de l’audience, la énième du genre, qui s'est tenue hier, mercredi 30 mai, à la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Casablanca, dans le cadre de l’affaire Taoufik Bouachrine, le directeur d’Akhbar Al Yaoum, poursuivi pour viol, harcèlement et traite d’êtres humains, entre autres.

Seule déclarante présente donc, Wissal. T. avait bel et bien affirmé avoir eu des relations sexuelles avec Bouachrine, mais que celles-ci étaient consenties, et ce, depuis 2015 et suite à une rencontre dans un train.

Alors que cinq plaignantes ont d’ores et déjà confirmé avoir été victimes de Bouachrine, les 53 enregistrements audiovisuels, dont des extraits ont encore été diffusés à huis clos hier mercredi devant la Cour, constituent des preuves à charge impliquant les déclarantes absentes. Il est question que celles-ci soient entendues ce jeudi 31 mai.

On retiendra également que sitôt l’audience entamée, le juge Bouachaïb Farih a dû en suspendre le déroulement. Et pour cause. Le tonitruant Mohamed Ziane, avocat de l'accusé, criait à qui voulait l’entendre que convoquer des déclarantes ou de présumées victimes par recours à la force publique était illégal.

Par Abderrahim Et-Tahiry
Le 31/05/2018 à 13h07