Vidéo. Saïda Charaf vs Dounia Batma: "l’innocence se prouve devant le tribunal et non dans les conférences"

Le360

Le 06/03/2021 à 19h55

VidéoSaïda Charaf, l’une des victimes du compte "Hamza mon bb", a sorti l’artillerie lourde contre Dounia Batma qu’elle accuse de tous les maux. Ses propos acerbes en disent long sur son ressentiment.

En réponse à la conférence de presse tenue récemment par la chanteuse Dounia Batma et son avocat Abdellatif Bouachrine, le 28 février 2021, Saïda Charaf a convié des journalistes, ce samedi 6 mars 2021, pour dire le fond de sa pensée sur cette triste affaire de "Hamza mon bb" qui tient l’opinion publique en haleine.

Dans ses propos, Saïda Charaf a été des plus claires. Elle avoue d’emblée que la raison de sa conférence est une réplique à celle de la chanteuse. "D’autant plus que, durant les quatre heures qu’a duré la conférence de Dounia Batma et son avocat, mon nom revenait souvent dans leur bouche", dit-elle avec dépit.

Devant Le360, elle insiste sur le fait que Dounia Batma est poursuivie pour six délits. "Elle a été condamnée en première instance à huit mois de prison ferme, avant que sa peine ne soit revue à la hausse en se voyant asséner un an ferme, c’est dire que le tribunal a été convaincu de sa culpabilité", argue-t-elle.

Et d’ajouter sur un ton plus ou moins ironique, "celui qui veut prouver son innocence, qu’il le fasse devant le tribunal et non dans des hôtels 5 étoiles". Elle en veut aussi à l’avocat de la chanteuse incriminée, Abdellatif Bouachrine, lequel, selon elle, a dévoilé son adresse, "mettant en danger ma vie et celle de mes enfants".

Par ailleurs, Saïda Charaf ajoute, sans se départir de son calme habituel, que "personne ne souhaite la prison à son semblable. Pour moi, la verdict de la justice suffit. Tout ce que je voulais, c’était obtenir gain de cause, c’est le plus important pour moi".

Pour rappel, la Cour d’appel de Marrakech a condamné, mercredi 27 janvier 2021, Dounia Batma à un an de prison ferme. Le jugement rendu par le tribunal de première instance a ainsi été alourdi, passant de huit mois à un an, soit quatre mois de plus. Les charges retenues contre elle sont "participation à l’accès frauduleux au système de traitement informatique des données et diffusion d’images et de déclarations d’autrui sans son consentement, dans le but de nuire ou de diffamer".

Par Fatima El Karzabi et Abderrahim Et-Tahiry
Le 06/03/2021 à 19h55