Vidéo. Violences faites aux femmes: ces inquiétantes statistiques sur le Souss

le360

Menaces de mort, homicides… L’Union de l’action féminine (UAF-section d’Agadir) tire la sonnette d’alarme et dévoile des statistiques inquiétantes dans son rapport annuel sur les violences à l’égard des femmes. Les détails.

Le 03/12/2019 à 13h10

Interrogée au sujet de ce rapport par Le360, Saâdia Bahi, directrice de la section d'Agadir de l’UAF, a révèle que le centre d’assistance de cette ONG dans la capitale du Souss a recensé 374 cas de violences commises à l'encontre de femmes et d'enfants dans la région.

Cette militante associative se dit particulièrement préoccupée par les cas d'enfants vivant avec des mères victimes de violences conjugales. Quant à la nature des violences subies par ces femmes, Saâdia Bahi évoque des menaces de mort, de graves séquelles (notamment dues à des blessures au couteau). 

Selon cette militante associative, la loi 103-13 récemment promulguée n’est rien d’autre que qu'un ensemble d'articles de loi déjà existants, choisis et puisés dans le Code pénal, mais qui ne sauraient mettre les femmes à l’abri des violences qu’elles subissent au quotidien. 

Ce qu’il faudrait, affirme Saâdia Bahi, c'est une nouvelle, et sérieuse, réforme du Code de la famille (la Moudawana).

De son côté, Houcine Beggar Sbaï, avocat aux barreaux d’Agadir et de Laâyoune, critique à son tour la loi 103-13 et son application. 

«Généralement, les tribunaux prononcent des condamnations à [des peines de] prison avec sursis. Parfois, [ce sont des peines] de prison ferme, mais ces peines ne vont jamais au delà de deux à trois mois», explique cet avocat, qui plaide pour une approche plus globale sur cette question. 

Par M'hand Oubarka
Le 03/12/2019 à 13h10