Vingt ans de prison pour un ex-président de commune qui voulait brûler sa femme vive

La Chambre criminelle près la Cour d’appel de Kénitra a condamné, mercredi 23 décembre, Youssef Chammak à vingt ans de prison ferme. Cet ancien président de la commune Sidi Yahya El Gharb s’est vu également infliger une amende de 800.000 dirhams en faveur de sa femme.

C’est justement cette dernière qui était à l’origine de sa condamnation, affirmant dans une plainte que son mari avait attenté à sa vie en voulant la brûler vive.

Al Massae qui se fait l’écho de ce fait divers pas comme les autres, rapporte dans son édition de ce week-end (26-27 décembre) que le prévenu a été présenté devant le tribunal après avoir passé une année derrière les barreaux en détention provisoire dans la prison civile de la capitale du Gharb.

«Lors de l’audience, l’épouse a insisté sur ses accusations formulées dans sa plainte, affirmant que son mari a bel et bien tenté, le 13 mars dernier, de la brûler vive à l’aide de gasoil. Le mari, lui, criait au complot, arguant qu’il s’agit d’un acte de vengeance», indique le journal arabophone.

Après les plaidoiries des avocats des deux parties, le tribunal a finalement donné raison à la plaignante, condamnant le mis en cause à une lourde peine pour tentative de meurtre avec préméditation.

«Selon des sources proches des deux époux, ces derniers étaient souvent en conflit. Ce qui les avait menés au divorce avant que leur vie conjugale ne reprenne son cours normal. Mais les divergences n’ont pas tardé à ressurgir et à empoisonner leur relation au point que leur vie commune était devenue infernale», ajoute Al Massae.

Triste dénouement! Cependant, l’on s’interroge sur les causes du perpétuel conflit entre les deux époux et ce qui aurait poussé le mari à vouloir attenter à la vie de sa femme, ni ce qui aurait pu amener cette dernière à voir sa désormais ex-deuxième moitié à croupir en prison.