Viol et décès de Meriem: l'association Touche pas à mon enfant tire la sonnette d’alarme

Photo d'illustration.

Photo d'illustration. . DR

Le débat sur le drame des viols sur les mineurs ressurgit au Maroc après l’affaire de Meriem, âgée de 14 ans, violée et décédée suite à un avortement clandestin. L’association Touche pas à mon enfant dénonce ces violations tout en rappelant que la protection des enfants demeure la responsabilité de tous.

Le 27/09/2022 à 10h00

La tragédie de Meriem a affligé les cœurs. L’Association Touche pas à mon enfant s’indigne et appelle à briser le silence autour des violences sexuelles afin de mettre fin à ce type de crime qui viole l’enfance.

«L’association a suivi tout ce qui est arrivé à Meriem, la fille tuée dans le village de Boumia, notamment son viol et la grossesse qui s’en est suivie, ainsi que son avortement clandestin qui a précipité sa mort», indique l’association dans un communiqué. Elle s’interroge également sur les raisons pour lesquelles ce viol n’a pas été signalé par la mère et l’absence de poursuites à l’encontre du violeur.

L’association explique que la société exerce une pression insupportable sur les mineures victimes de viol ayant engendré une grossesse. Elle ajoute que leur sort consiste à être enfermée par leur famille à la maison afin que leur entourage ne sache rien de leur grossesse.

«Les victimes sont soit punies et humiliées par leurs familles, soit soumises de force à l’avortement afin de camoufler l’affaire pour protéger l’honneur de la famille, et ce au détriment de leur vie», souligne l’organisation dans son communiqué.

Touche pas à mon enfant appelle à ce que les mineures victimes de viol fassent, après un certain délai, de nouveaux examens de dépistage de grossesse. Il faut aussi leur assurer un suivi psychologique et évaluer la psychologie au sein de leur famille, afin de les protéger de toute forme de stigmatisation ou d’humiliation, poursuit l’association dans son communiqué.

L’organisation s’interroge également sur les lois qui tardent à être adaptées aux dispositions des conventions internationales que le Maroc a signées et défendues à l’international.

Par Ihssane El Zaar
Le 27/09/2022 à 10h00