Les Mondiaux d’athlétisme qui se déroulent du 27 septembre au 6 octobre 2019 à Doha, au Qatar, ont dévoilé à nouveau le niveau d’amateurisme de l’équipe nationale d’athlétisme dont les résultats se font encore attendre.
Selon le quotidien Assabah du 4 octobre, les entraîneurs des athlètes sont venus se mêler au travail de la Direction technique nationale (DTN) à Doha. C’est le cas de Mustapha Smaali qui a effectué le déplacement au Qatar, sur ses propres frais, pour soutenir son athlète. Ce dernier a même refusé de suivre les consignes de la DTN, s’accrochant aux conseils de son entraîneur.
Rabab Arafi fait également partie des refuzniks. L’athlète des 800 et 1500m s’est fait accompagner par son époux et entraîneur, Fouad El Kaâm, qui a assuré sa préparation aux courses.
Ce problème d’interférences entre les entraîneurs personnels des athlètes et ceux désignés par la DTN constitue l’une des grandes tares de l’athlétisme marocain, au point que des conflits éclatent entre ces différents intervenants à l’occasion de la préparation des échéances continentales ou internationales.
L’argent est au cœur de ce dysfonctionnement. Et pour cause, les entraîneurs des athlètes court-circuitent les instructions de la DTN pour pousser leurs protégés à participer à plusieurs compétitions dans le but de vendanger beaucoup d’argent au point de se fatiguer et arriver sans force lors de compétitions importantes pour le pays.
Rabab Arafi, qui a échoué en finale du 800m, en est la preuve puisqu’elle a participé cette année à 20 courses sur cette distance, alors que le standard pour les autres athlètes ne dépasse pas 6 courses durant une année où se jouent les championnats du monde ou les Jeux olympiques.