La Russie risque gros pour les prochains Jeux olympiques. Et c’est l’un de ses responsables du sport local qui le dit. Interrogé par l'AFP, Iouri Ganous, le chef de l'antidopage russe, s'attend à ce que son pays soit exclu des Jeux olympiques 2020 et 2022, en raison de la falsification par les autorités russes des données transmises à l'Agence mondiale antidopage (AMA), comme nous pouvons le lire sur un article paru ce 23 octobre dans les colonnes de L’Equipe.
"L'équipe olympique de la Fédération de Russie sera privée d'une participation pleine et entière aux JO de Tokyo, et je pense que ce sera le cas aussi en Chine en 2022. Les sportifs ne participeront pas sous leur drapeau et à part entière à Tokyo. C'est un coup porté à la génération actuelle de sportifs et aux générations à venir. Une tragédie", regrette Iouri Ganous.
Pour rappel, le pays a déjà été banni de plusieurs compétitions internationales ces dernières années, notamment les JO 2018. Un scandale de dopage institutionnel avait éclaté et les autorités internationales n’ont pas hésité à exclure la Russie. En septembre dernier, l'AMA avait demandé à la Russie de s'expliquer sur des "incohérences" dans les données antidopage électroniques de l'ancien laboratoire de Moscou, laissant supposer une manipulation, explique l’AFP reprise par le quotidien L’Equipe.
Le chef de l'antidopage russe, qui en appelle au soutien de Vadimir Poutine dans son combat, réclame enfin de «nouveaux dirigeants des organisations sportives», dont un nouveau ministre des sports, comme le rapporte l’agence de presse.