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NBA: Stephen Curry, la magie, le feu et la joie retrouvés

Avec ses dribbles insensés, ses flèches dans le mille et ses actions de funambule, Stephen Curry pimente à nouveau les soirées NBA, rayonnant comme à ses plus belles heures avec Golden State, au point de prétendre à un 3e titre de MVP.

Avec ses dribbles insensés, ses flèches dans le mille et ses actions de funambule, Stephen Curry pimente à nouveau les soirées NBA, rayonnant comme à ses plus belles heures avec Golden State, au point de prétendre à un 3e titre de MVP.

Jeudi soir, après son nouveau récital à 40 points contre Orlando, est apparue cette statistique éloquente: Curry a réussi pour la 17e fois de sa carrière à marquer dix paniers à trois points. Plus que Klay Thompson, James Harden, Damian Lillard, JR Smith et Zach LaVine, qui l'ont fait 16 fois à eux cinq réunis.

Quarante-huit heures plus tôt, c'est son panier en extension, de dos au panneau, réussi au milieu de trois joueurs de San Antonio, qui a enflammé les réseaux sociaux, rappelant un certain Michael Jordan qui avait écœuré Detroit et Dallas dans les années 80-90 avec cette figure de style.

La juxtaposition d'images a eu un parfum vintage, celui d'un basket esthétique, voire artistique, qui se raréfie à une époque où le fameux "Top 10" des actions les plus folles se nourrit surtout de gestes basés sur la toute-puissance.

Par son physique et son profil de joueur, Curry a toujours été un "jeune-vieux" ou un "vieux-jeune", c'est selon. Cette double particularité se voit d'abord sur son visage d'éternel gamin à bientôt 33 ans, qui lui vaut le surnom de "babyface killer" ("tueur au visage de bébé").

Héritier de Maravich 
Quant à son jeu, il est à la fois moderne - avec son "splash brother" Klay Thompson, dès 2013, ils ont fait de l'art du tir à longue distance une arme fatale, privilégiée par la grande majorité des équipes actuelles -, et "old school", sa dextérité, doublée de fantaisie, et son sens du spectacle, semblant hérités de ceux de Pete Maravich.

"Pistol Pete", formidable manieur de ballon, génie de l'improvisation, scoreur invétéré, à une époque où la ligne à trois points n'existait pas, fit le bonheur des Hawks et du Jazz (de la Nouvelle-Orléans) dans les années 70.

"Il est l'un des premiers à avoir été créatif balle en main et à avoir réussi à mixer ça avec du scoring. Il a montré la voie", dit Curry à propos de celui qu'il place dans le gotha des meilleurs dribbleurs de l'histoire, décédé en 1988 à 40 ans, lors d'un match entre amis.

Cette joie de jouer, jusque dans ses échauffements durant lesquels il s'amuse à planter des banderilles des quatre coins du terrain comme on invoque un mantra, Curry la retrouve enfin après une période sombre, qui a démarré en juin 2019, lorsque les Warriors ont été privés d'un triplé en finales par Toronto, déplorant de surcroît les graves blessures de Kevin Durant (tendon d'Achille) et Klay Thompson (ligament croisé du genou gauche).

Et le glas de sonner pour l'hégémonie de Golden State après trois sacres (2015, 2017, 2018) et une autre finale perdue en 2016 face à Cleveland.

"D'une autre planète" 
La saison passée fut cauchemardesque, car Curry a eu le malheur de se fracturer la main gauche dès son 4e match. Son retour, quatre mois et demi plus tard, s'est limité à une rencontre, le championnat ayant ensuite été interrompu en raison du Covid-19.

En draftant mi-novembre le prometteur James Wiseman, Golden State nourrissait de nouvelles ambitions, vite revues à la baisse avec la rupture du tendon d'Achille droit subie par le malheureux Thompson. Un coup très dur, mais cette fois hors de question de broyer du noir pour Curry.

Au tiers de la saison, les Warriors sont 8e à l'Ouest, en course pour les play-offs, et le doivent à sa forme étincelante. Avec 30 points de moyenne, il est le 2e meilleur scoreur de la Ligue et sur ses huit dernières rencontres, il tourne à 35,3 points, fort d'une réussite aux tirs de 56,8% (52,5% à trois points).

"J'ai l'impression de tenir un bon rythme. Je sens que j'ai le contrôle total de mon jeu (...) Je me sens plus fort que jamais. J'ai beaucoup d'énergie", a-t-il confié cette semaine.

Pour son entraîneur Steve Kerr, "Steph n'a jamais aussi bien joué": "et je parle d'un double MVP, d'un triple champion NBA. Je ne l'ai jamais vu comme ça. Il a évidemment toujours été un shooteur incroyable, mais il m'a l'air plus fort quand il s'agit d'attaquer le cercle, de se créer des tirs et dans la finition. C'est presque inexplicable ce qu'il fait".

De quoi être élu meilleur joueur NBA comme en 2015 et 2016? "Comment pourrait-il en être autrement? Il est d'une autre planète."

Par Le360 (avec AFP)

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