Filinfo

Botola

Ces changements d’entraineurs qui ne riment à rien

© Copyright : DR
Quand la meilleure équipe du championnat trouve quand même le moyen de virer son entraineur, c’est que la Botola a perdu tout bon sens.

Les FAR sont en train de réussir leur meilleure saison depuis 2008, la dernière fois qu’ils ont gagné le championnat. Quinze ans plus tard, et à cinq journées du terme, ils sont leaders, en plus de posséder la meilleure attaque et de produire le meilleur jeu de cette Botola.

En début de saison, pourtant, personne n’aurait parié un sou sur cette équipe en éternel chantier. Pour tout le monde, les FAR, c’est le passé, pas le présent. Leur budget et leur effectif sont bien inférieurs à la concurrence: les deux géants casablancais (Wydad et Raja) et Berkane, entre autres, qui ont pris une belle longueur d’avance sur les militaires.

En dehors du championnat, les FAR ont fait un parcours honorable en C3, où ils ont atteint les quarts après avoir développé un football de qualité. Leurs éliminations en coupe du trône, et en coupe arabe, peuvent être mises sur le compte du «surmenage»: on l’écrivait ici même, cette équipe a un effectif, certes de qualité mais trop juste, pour jouer sur tous les tableaux à la fois. La meilleure chose qui pouvait lui arriver, c’était de se recentrer sur la Botola. Et c’est ce qui s’est passé.

La preuve, les FAR ont parfaitement négocié leur «finale» de la 24ème journée face au Wydad. 1-1 au tableau d’affichage, dans une rencontre que les militaires méritaient sans doute de gagner.

Alors voilà: dans le dernier couloir qui mène vers le titre, et alors que tout va pour le mieux, les FAR ont décidé de changer d’entraineur! Fernando Da Cruz, en poste depuis le début de saison et qui a fait de l’excellent travail (tout comme son prédécesseur, Vandenbroeck, aujourd’hui au Wydad), a été viré. Au revoir et merci. En cause, nous dit-on, la récente élimination en Coupe arabe…

C’est quand même fou que le leader du championnat, qui fait sa meilleure saison depuis des lustres, et qui n’est qu’à quelques semaines de gagner la Botola, décide brutalement de licencier son entraineur.

Être leader ne suffit donc pas pour conserver son poste: c’est incroyable!

Être leader ne suffit pas, non plus, à assurer cette fameuse stabilité, cette continuité technique, que tout le monde appelle de ses vœux (pieux!) et que personne ou presque ne respecte. En dehors du FUS, aucun club ne mise réellement sur cette stabilité. 

Comment peut-on alors parler de schéma de jeu, de choix tactiques, de préparation, voire de formation et de construction quand on change d’entraineur tous les deux mois? Quelqu’un connait la réponse?

Bien sûr, les FAR ne sont pas les premiers à faire ce genre de «folie». Les clubs de la Botola en sont malheureusement familiers. Prenez le Wydad, toujours en lice pour la Botola et la coupe du trône, et qui a des chances de soulever de le trophée de la Champion’s League africaine: une belle saison, donc, pour laquelle le champion en titre a consommé pas moins de cinq entraineurs. Oui, cinq!

Quant au Raja, non seulement il change les entraineurs mais aussi les présidents en cours de saison. Mais ça, évidemment, c’est une autre histoire.

Pour revenir aux militaires, il faut espérer que ce changement d’entraineur à cinq journées de la fin ne vienne pas gâcher la formidable saison accomplie par les joueurs et les autres composantes du club.

Par Footix marocain

Tags /


à lire aussi /

Botola Botola Pro 1 Inwi
Botola litiges
Botola litiges

Monuments en péril


Commenter cet article
Oups ! il semble que votre name soit incorrect
Oups ! il semble que votre e-mail soit incorrect
Oups ! il semble que votre commentaire est vide

Oups ! Erreur de valider votre commentaire

Votre commentaire est en attente de modération

Filinfo

Retrouvez-nous