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Et c’est quand qu’on joue au foot?

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La Botola est en train d’enregistrer de nouveaux records de 0-0 et de non-matchs où les deux équipes sur le terrain refusent de se livrer. Mais où va-t-on comme ça?

On a l’habitude de dire que certains matchs valent 6 points, quand ils opposent des concurrents directs pour le titre ou le maintien. Mais quand ces confrontations débouchent sur des non-matchs, où personne ne marque, personne ne joue vraiment, il vaut mieux parler de matchs à 0 point.

Prenez le Youssoufia de Berrechid (CAYB). La saison dernière, les Hrizis ont sauvé leur peau in extrémis, dans les ultimes minutes, voire secondes, de la dernière journée. Leçon retenue? Pas vraiment. Cette saison encore, le CAYB se bat pour le maintien, depuis la première journée. La lutte promet de durer jusqu’au bout. Mais avec quels moyens?

Quand on voit les derniers matchs disputés par cette équipe, on reste perplexes. Trois 0-0 à la suite, dont deux à domicile. Le CAYB, qui a pourtant les moyens de produire du jeu, a choisi de ne pas prendre le moindre risque. Des joueurs offensifs laissés sur le banc, des latéraux qui ne montent pratiquement jamais, des milieux qui ne soutiennent pas leurs attaquants, un coaching frileux. On bétonne, on verrouille, on joue la montre et on espère un but providentiel, sur un pénalty, un ballon contré, une balle arrêtée ou un malentendu.

En trois matchs, il n’y a eu aucun miracle. 0-0, nul et vierge sur toute la ligne. Un tracé plat, désespérément plat. C’est comme si le CAYB ne s’était pas présenté sur l’aire du jeu depuis trois matchs…

C’est une négation de l’esprit du foot, qui est de jouer tout simplement. Jouer pour marquer, pour gagner, pour prendre les trois points. Et jouer aussi pour le plaisir, celui des joueurs et du public. Il est où ce plaisir?

Il fut un temps où le club hrizi, alors entrainé par Said Seddiki, réussit son accession historique en GNF1 et fit une très belle première saison parmi l’élite. En jouant le jeu, en prenant des risques. C’était il n’y a pas si longtemps, en 2018-19.

Vivement que cette équipe lâche les chevaux et se (re)mette enfin à jouer. Le maintien, c’est mieux en jouant…

Mais Berrechid n’est pas le seul club concerné par ce «syndrome» (le refus de jouer) qui frappe beaucoup trop de pensionnaires de la Botola. Regardez Khouribga qui a commencé, à l’amorce du dernier tiers du championnat, à jouer contre-nature, collectionnant les nuls vierges et les non-matchs.

Regardez Oued Zem, la lanterne rouge qui, en 20 matchs, a inscrit à peine 7 buts. Un temps de passage terrible, qui pourrait faire tomber le record de Béni Mellal (13 petits buts seulement en 2020), la pire performance offensive depuis la création de la Botola Pro.

Regardez aussi le Hassania d’Agadir, qui s’approche du milieu du tableau et pourrait connaître une fin de saison tranquille, alors qu’il n’a marqué que 14 petits buts.

Rien que pour cette 20ème journée, qui s’est clôturée hier soir avec le choc Berkane–Raja (1-2), on a comptabilisé pas moins de trois tristes 0-0, autrement dit, trois sommets d’ennui. Soit près d’un match sur deux. Mais où va-t-on comme ça?

Par Footix marocain

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