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Et la montagne accoucha d’une souris

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Onze petits buts, et seulement un bon match sur huit. La reprise de la Botola a été un coup d’épée dans l’eau.

Et la montagne accoucha d’une souris. Voilà une expression qui colle parfaitement à cette reprise. Ou alors beaucoup de bruit pour rien.

Parce qu’il y a le discours, les déclarations d’intention, le «rêve» vendu aux supporters et aux médias. Et puis il y a la réalité, c’est-à-dire le terrain, les matchs, le jeu. Entre les deux, le décalage est énorme.

Prenez le sommet annoncé entre le FUS et le Wydad, champion en titre. Ce n’est pas le plus vilain des matchs de la rentrée, mais le plus frustrant. 1-1, deux petits buts marqués sur balle arrêtée (un corner et un coup franc) et deux bloc-équipes qui ont passé leur temps à s’observer de loin, chacun dans son camp. Un éternel round d’observation.

En 1ère mi-temps, le FUS a poussé légèrement, fini par marquer et arrêta de jouer. La 2ème mi-temps a été à l’identique, mais en inversant les rôles. Le Wydad a poussé à son tour, égalisé sur un malentendu ou presque (ballon contré), puis passé son temps à gérer sans aller plus loin, à l’image du coaching frileux de coach Ammouta en fin de match.

Prenez encore le «sommet» entre le MAS de Fès et le Moghreb de Tétouan. Dans les tribunes, l’ambiance était en feu. Sur le pré, il ne s’est strictement rien passé. Match cadenassé (une spécialité du MAS depuis la saison dernière), des attaquants esseulés, deux blocs compacts et tétanisés par la peur d’encaisser un but. Résultat, un 0-0 des familles, un match nul et non avenu.

Et pour ne rien arranger, un commentateur qui s’extasie devant l’explosion des fumigènes, qui a interrompu le match et aurait très bien pu dégénérer. Surréaliste.

Vous avez des engins qui sont un danger public, qu’il faut bannir des stades (c’est ce que tente d’imposer la fédération, en mettant les clubs à l’amende). Vous avez un stade qui ressemble à un volcan ou une bombe, avec un cortège sécuritaire qui se déploie sur les bords du terrain et un début de débordement public. Et vous avez, à côté, un commentateur qui ne connait pas son métier, ni les règles universelles du foot moderne, qui prend son pied et incite le téléspectateur à admirer ces images apocalyptiques. C’est d’une inconscience…

Alors oui, il faut saluer la victoire en déplacement de Soualem, des FAR, de Mohammedia et d’Agadir. Mais aussi les débuts encourageants de Touarga, malgré la défaite à El Jadida. Tous ces matchs se sont réglés sur un détail: un moment d’inattention, un but, et pas grand-chose derrière.

Le seul bon match de la reprise aura été ce classique Raja–OCS (2-2), joué en clôture de la 1ère journée. Une belle opposition. Face à leur bête noire, les Verts de Benzarti ont eu le mérite de remonter un retard de deux buts. Les deux équipes ont sorti ce qu’elles avaient dans le ventre. Un garçon comme Mourabit a assuré à lui seul le spectacle avec deux passes décisives et un pénalty provoqué contre son équipe. 

La Botola a besoin de matchs comme ce Raja–Safi, où les deux équipes se livrent entièrement et cherchent la victoire, au risque de perdre. Alors oui, les Safiots ont bétonné, mais en jouant les contres à fond, sur chaque ballon récupéré. Il faut donc espérer que la 2ème journée, qui arrive rapidement, sonne le réveil des autres pensionnaires de ce «GNF1». Les attaquants, surtout.

Par Footix marocain

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