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Jamal Sellami, ce crève-cœur! (1/2)

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J’espère que Jurgen Klopp et Pep Guardiola n’enverront jamais leur CV pour remplacer Jamal Sellami au Raja. Parce qu’ils risquent de sauter au premier couac, un nul ou une petite défaite et tout sera fini pour eux!

Le Raja de Casablanca a donc décidé de se séparer de Sellami. Les dirigeants ont cédé à la vox populi. Le peuple vert ne veut plus de Sellami. Que lui reproche-t-on exactement? En vrai, rien de bien clair, en dehors d’une soi-disant tendance à chambouler son onze-type (on y reviendra), et sans doute la récente défaite dans le derby casablancais face au Wydad (0-2). Peut-être aussi l’élimination précoce en Champion’s League africaine.

Disons-le tout de suite: cette éviction programmée est totalement injuste et injustifiée. Le Raja de Sellami fait un bon championnat (2ème derrière le Wydad), est toujours en course pour la Coupe du Trône. Sur le plan international, l’équipe attend de disputer la finale de la Champion’s League arabe, pour laquelle il part largement favori, et fait la course en tête dans son groupe de C3 africaine.

Est-ce que ces résultats sont conformes au niveau actuel du club? Oui, tout à fait. La famille rajaouie doit avoir le courage de l’admettre. Il faut quand même rappeler ici que, au niveau marocain, le Raja possède le deuxième effectif de Botola, derrière le Wydad. La valeur globale de son effectif est estimée à 9,33 millions d’euros (contre 12,10 pour le Wydad) selon le site de référence mondiale Transfermarkt. Cela veut dire qua la place naturelle du club, actuellement, est 2ème de Botola. C’est exactement le classement du Raja de Sellami. Il n’y a ni déception (3ème ou 4ème), ni exploit (1ère place).

On mesure au passage la magnifique performance, la saison dernière, de l’équipe quand elle a gagné la Botola. Parce qu’il y avait, sur le papier, plus fort qu’elle. Et il faut aussi rappeler que ce titre fuyait le club depuis 2013. Sept ans de disette, c’est une éternité pour un club du standing du Raja. Et ce titre, les Verts le doivent indiscutablement à Sellami. Parce que, comme on le disait ici même, c’était lui le meilleur «joueur» du Raja la saison dernière. 

Qu’en est-il du rêve avorté, pour les verts, de gagner la reine des compétitions africaines, la C1, un rêve que le club n’a plus concrétisé depuis une bonne vingtaine d’années? Est-ce que l’échec est imputable à Sellami? Oui, parce qu’il avait la responsabilité technique du club. Non, parce qu’il n’avait guère les moyens d’aller au bout.

Les demi-finales de la saison dernière étaient déjà un exploit. On l’écrivait ici même, ce qui a failli, ce qui a cloché, ce n’est pas le coach mais les limites de l’effectif. Pour aller sur le toit de l’Afrique, le Raja avait besoin d’un recrutement fort, surtout en joueurs offensifs? L’a-t-il fait, l’été dernier? Non. Le Raja, peut-être en raison de la crise financière qui couvait déjà, n’a obtenu aucun renfort offensif de taille. Alors que le voisin, le Wydad, a arraché la signature de Msuva et Ellafi, sans oublier le prêt d’Ounajem et le prolongement de Kaâbi. Pas étonnant que le Wydad carbure en C1, alors que le Raja a dû quitter la compétition prématurément (et encore, sur penalties seulement, et dans une pelouse impraticable à cause de la pluie).

La vérité, c’est que le Raja n’a pas été en mesure de sortir le chéquier pour signer des renforts au calibre international à l’intersaison. Et s’il a pu garder Hafidi et Rahimi, il a sacrifié son capitaine Benoun, parti renforcer un concurrent africain (Al Ahly). Difficile, dans ces conditions, de prétendre à une consécration en C1, avec ou sans Sellami.

(à suivre)

Par Footix marocain

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