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Pourquoi les matchs de la Botola ressemblent à des purges?

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On se disait que le magnifique Mondial des Lions de l’Atlas allait donner un coup de fouet à notre Botola si pauvre en buts… Mais non, c’est raté!

La Botola est-elle le championnat le plus serré au monde? C'est possible, pour ne pas dire certain. Regardez les résultats des deux dernières journées: aucune équipe n'a été capable de s'imposer par plus d'un but d'écart. Nous n'avons que des 1-0, plus rarement des 2-1.

C'est le championnat des gagne-petit. Même chez les équipes de tête, tout le monde joue à l'économie. On «monte» marquer un but et on «descend» le défendre par tous les moyens.

Faire le break ou continuer d'aller de l'avant est considéré comme de la «zyada», du superflu. Pourquoi se fatiguer à marquer des buts quand un seul suffit?

A la mi-saison ou presque (les matchs d’hier soir ont clôturé la 14e journée), personne n’a marqué 4 buts dans un seul match. Quel est cet autre championnat dans le monde où, à mi-parcours, aucune équipe n’a planté quatre fois? Inutile de chercher, vous ne trouverez pas.

Tous les entraineurs de la Botola, et sans exception, font les mêmes changements, le même coaching. Quand ils sont menés et doivent revenir au score, ils se contentent de faire de poste pour poste, sans prendre le moindre risque. Ils ne sont pas fous pour mettre deux attaquants à la place de deux défenseurs. Jamais.

Même quand l’équipe d’en face joue à 10, ou à 9, le coaching reste frileux et on se contente de gérer.

Regardez le match Raja – FAR (1-0), où les militaires finissent à 9. Regardez Khouribga – Safi, Soualem - Wydad ou Tanger – Mohammedia: dans tous ces matchs, les visiteurs l’ont emporté par la plus petite des marges (1-0), mais aucune de ces équipes n’a marqué le moindre but au moment où elle s’est retrouvée en supériorité numérique.

Est-ce un hasard? Certainement pas.

A 11 contre 10, ou même contre 9, on joue à la baballe et on gère en attendant le coup de sifflet final, alors qu’il y a de la place pour marquer d’autres buts. Comment expliquer cela, sachant que l’on parle d’une tendance générale? Comment accepter que la majorité des matchs, pour ne parler que de l’après – Mondial, ressemblent à des purges?

L’explication vient de cette petite mentalité évoquée plus haut: quand on marque un petit but, on croit que le match est déjà plié et on arrête de jouer. C’est cela le problème de la Botola.

Tout le monde, même les équipes de tête, joue à peu près de la même façon. Défense basse, milieu ultra renforcé, attaquants isolés et livrés à eux-mêmes, sans soutien.

Les plus malins font du 4-1-4-1, comme Walid Regragui au Qatar. Mais on oublie deux détails. D’abord, Regragui évoluait contre des sélections qui étaient théoriquement supérieures. Ensuite, et en plus de maitriser les phases de transition, il disposait de joueurs explosifs capables de faire évoluer son schéma à la moindre récupération de balle et de proposer une vraie animation offensive.

Les entraineurs de la Botola peuvent-ils en dire autant? Certainement pas. Qu’est-ce qui les empêche d’aligner deux attaquants, ou à demander à tout le bloc-équipe de remonter de 10 ou 20 mètres? Et les latéraux – pistons, où sont-ils? Et le surnombre en phase offensive ? Et les permutations? Et le fond de jeu?

On dit que ce championnat a besoin de grands attaquants et de buteurs. Ce n’est pas toujours vrai. Beaucoup de talents cirent le banc ou sont très mal utilisés. La Botola a surtout besoin d’entraineurs qui proposent du jeu, qui osent aligner les attaquants qu’ils sont sous la main.

A bon entendeur!​

Par Footix marocain

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