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L’enfer du décor. Une D2 passionnante, mais…

Une séquence du match RAC-TAS (2-2) disputé mercredi 20 janvier au stade Père Jégo. © Copyright : DR
A l’heure du bilan de la mi-saison de la Botola Pro D2 Inwi, le constat prête à l’optimisme. Le championnat promet de tenir en haleine jusqu’au bout, et c’est tant mieux pour le suspense. D’autant plus que la programmation se passe comme sur des roulettes- pour ainsi dire. Mais, il y a toujours un mais…

La Botola Pro D2 Inwi a bouclé sa première phase. Le week-end écoulé des 27-28 mars 2021, les équipes étaient au repos. Le temps de souffler, pour procéder à des remodelages, se remettre en question et s’armer pour la phase retour.

Force est de reconnaitre que rarement la Botola D2 a été aussi passionnante qu’elle l’est cette saison. Après 15 journées passées, il est difficile, très difficile, de pronostiquer quelles sont les équipes qui pourraient accéder à l’élite et celles qui risqueraient de descendre à l’étage inférieur. Tant l’écart de points séparant les différents protagonistes n’est pas grand, et peut être facilement surmonté.

Il faut surtout reconnaître un point à l’actif de Fouzi Lekjaa, président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), qui a pris les choses en main pour se charger de facto de la gestion de la programmation du championnat, laquelle programmation a toujours été décriée. Aujourd’hui, nul ne trouve à y redire.

Cette «ingérence» positive et salutaire a tiré le tapis sous les pieds de la Ligue nationale de football professionnel (LNFP), laquelle a prouvé ses limites. Mais cela est une autre histoire qui mérite qu'on y revienne longuement, sachant qu’un vent de changement souffle sur cette instance et risque d’ébranler son état-major.

La Botola D2 promet de tenir en haleine jusqu’au bout. Et c’est tant mieux pour le suspense. Même si d’aucuns avancent que l’Olympique de Khouribga, s’étant doté de tous les moyens, humains et financiers, retrouvera, sans coup férir, l’élite. 

Deux faits ont particulièrement marqué la première manche du championnat. D’abord, la valse des entraineurs. Pas moins de sept équipes se sont séparées de leur coach pour «manque de résultats». C’est un vrai dilemme qui n’est pas le propre de la D2 et qui pèse lourd sur la trésorerie des clubs.

Secundo, la déconfiture du Tihad de Casablanca (TAS). Le club mythique de Hay Mohammadi occupe la triste 15e place, avec 12 points engrangés en 15 matchs: 1 victoire, 9 nuls et 5 défaites. Vraisemblablement, le TAS, vainqueur de la précédente édition de la Coupe du Trône, paie cher sa participation à la Coupe de la CAF. Une première dans l’histoire du club, mais à laquelle il n’était pas bien préparé. Son élimination avant d’atteindre la phase de poules est peut-être salutaire. Il peut désormais se retrousser les manches pour rattraper le temps et les points perdus.

Autre point sombre du tableau, le Kawkab de Marrakech, également très mal en point, et qui déçoit tant par ses résultats ternes que par les luttes intestines qui le minent. Le retour de l’enfant du club, Hiacham Dmii, par ailleurs très apprécié des supporters du club phare de la ville ocre, est à même d’aider à redresser l’échine d’une formation décousue et en mal d’inspiration.

Mais au-delà de l’aspect compétitif, il est temps que l’instance suprême du football national procède à une réforme de taille et salutaire. Il n’est plus permis aujourd’hui que seulement deux équipes accèdent à l’élite et autant descendent à la division inférieure. Il importe de repenser ce système, en procédant de la sorte : le troisième du classement de la D2 affronte, dans match barrage, le 14e du la D1. Et mieux vaut que cela soit en une rencontre décisive sur terrain neutre.

L’ambitieuse et non moins sympathique équipe de l’Olympique Dcheira a occupé deux années de suite la troisième place, après avoir bataillé dur tout au long de la saison. A bout de souffle et en manque de moyens, financiers surtout, elle fut battue dans la dernière ligne droite. Ne méritait-elle pas une chance? C’est à méditer.

Par Abdelkader El-Aine

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