Botola D1. Le marché noir a tué le derby

Le Wydad et le Raja se retrouvent deux fois par saison en moyenne. C'est dire que le match est très suivi, et très attendu de la part de supporters des deux géants casablancais. Une ferveur populaire qui profit aux vendeurs au marché noir, qui doublent, voire triplent les prix. 

Aux alentours du stade, ils se sont placés dans les coins de rues en jouant le rôle de concierges des immeubles dans certains cas pour essayer de doubler les autorités qui patrouillent depuis 7h du matin. Les motards ont appréhendé plusieurs vendeurs sur le boulevard Biranzaran, non loin du complexe Mohammed V. Plus le match approchait, plus le nombre des vendeur au noir augmentait. 

Aux alentours de 13h (H-3), tout le monde s'est transformé en vendeur. Même les plus jeunes, dans certains cas mineurs, appréhendent les passants pour demander s'ils sont acheteurs, ou cherchent des zones du stade en particulier. Dans la discretion la plus totale, certains osent même confier qu'ils sont prêts à faire des rabais, juste pour se débarasser des tickets car "l'étau se resserre" avec la surveillance des autorités. 

Mais  l'approche du stade, l'ambiance est plus calme que d'habitude, les gens semblent conscients de leur responsabilités car c'est aux supporters de réussir le derby et non plus aux joueurs comme autrefois. Les tickets ont atteint des sommets hier soir dans les rues de Casablanca. Pour un ticket "Pelouse" de 30 dirhams, il fallait compter près de 70 dirhams, plus que le double.

Pour la tribune couverte, il faut compter par moins de 100 dirhams pour un billet de 60 dirhams à la base. Pour les gens plus aisés, cherchant le confort de la tribune officielle, ils ont du s'acquitter de la somme de 350 dirhams pour pouvoir s'offrir le ticket initialement fixé à 200 dirhams.