Bouchra Karboubi est devenue, la saison dernière, la première femme à officier en tant qu’arbitre central lors d’un match de championnat masculin, à l’occasion de MAT-OCK, le 10 octobre 2020. La policière de 33 ans est ainsi entrée dans l’histoire de la Botola.
L’arbitrage fait partie de la vie de Karboubi depuis de longues années. Après avoir commencé en tant que joueuse au Club sportif El Yasmine Tazi, elle intègre ensuite la première école d’arbitrage à Taza, qui voit le jour en 2001.
«Plusieurs joueuses de foot ont été sollicitées pour poursuivre une formation dans l’arbitrage pour connaître et bien maîtriser les règles de jeu. C’est lors de cette session de formation que j’ai découvert mon penchant pour ce domaine et décidé de m’orienter vers l’arbitrage», se remémore-t-elle avec nostalgie.
Elle va ainsi rejoindre la ligue de Meknès, en 2005, avant d’être désignée arbitre national, en 2007, et arbitre internationale, en 2016.
«Quand on est passionnée, on est motivée. L’entraînement était un pur moment de plaisir et de défoulement pour moi, mais la scolarité était une priorité absolue», explique-t-elle. Après avoir eu une licence en économie et gestion, elle entre à la Direction générale de la sûreté nationale et devient policière.
«L’esprit et le corps doivent être en harmonie, comme le sport renforce le corps, les études nourrissent et éclairent l’esprit», ajoute l’arbitre.
Heureuse du soutien reçu par l’ensemble des Marocains après son premier match de Botola, elle rêve plus grand: «ce n’est que le début, mon souhait est de bien représenter mon pays à l’échelle africaine et internationale». Elle a notamment officié lors de la Coupe d’Afrique 2018 et du tournoi féminin des JO.
Aujourd’hui, elle est candidate pour arbitrer les matchs des phases finales féminines de la Coupe du Monde 2023.