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Msakni, l'esthète de la Tunisie

La Tunisien Youssef Msakni. © Copyright : DR
Sept Coupes d'Afrique, sept buts, presque tous magnifiques : Youssef Msakni, un des joueurs les plus expérimentés du continent, apporte sa touche technique à la Tunisie, favorite de son quart de finale contre le Burkina Faso, samedi à Garoua (20h00).

La frappe lointaine et puissante qui a éliminé le Nigeria (1-0) en huitièmes de finale n'était pas un coup d'essai. Des buts de cette étoffe, Msakni en a déjà marqué beaucoup.

En 2013, sa frappe de 25 mètres dans la lucarne contre l'Algérie, à la dernière minute (1-0), est même élue plus beau but du tournoi.

"C'est un joueur brillant, techniquement il est très armé, il a la vision et le sens du jeu, c'est un vrai footballeur", dit Alain Giresse à l'AFP, qui a dirigé Msakni à la précédente CAN, où la Tunisie a terminé quatrième.

Le joueur d'Al-Arabi, en Arabie Saoudite, "ressent le foot, j'y suis sensible", souligne "Gigi".

Âgé de 31 ans, Msakni a marqué d'autres buts magnifiques à la CAN, deux en dribbles en 2012 contre le Maroc et le Niger ou encore une lucarne, cette fois de la tête, contre le Togo, en 2017.

- "Le laisser dans la création" -

En 2019, avec Giresse, il s'est "contenté" d'un penalty et d'une jolie frappe de renard au milieu de la défense malgache en quarts de finale (3-0), mais sa fusée contre le Nigeria a rappelé ses goûts d'esthète.

Pour le champion d'Europe 1984, Msakni "est le type de joueur à qui il faut donner un peu de liberté. Le museler à un poste précis serait un peu dommage. La Tunisie joue comme ça, un solide bloc-équipe où tout le monde travaille autour de lui et de Wahbi Khazri, l'autre +plus+ de la sélection. Il faut le laisser dans la création."

Msakni est-il facile à diriger ? "Oui et non, répond Giresse. Mais les garçons qui ont du caractère, leur fierté de joueur, moi j'aime ça. Cela s'est très bien passé entre nous parce que je le comprenais. On a échangé, je n'ai pas le moindre problème avec lui, parce que j'étais franc et direct sur son jeu."

L'ancien sélectionneur de la Tunisie considère Msakni "comme un grand joueur. "Alors j'avais des exigences, je lui disais : +c'est la reconnaissance de ton talent+."

Surtout, le joueur "est très attaché à son équipe nationale, insiste Giresse. Il est parti assez tôt, il a gardé ce lien avec le Tunisie."

- Vers le record de participations -

Révélation tunisienne en 2011, vainqueur du Chan, le Championnat d'Afrique avec des sélections de joueurs locaux, et de la Ligue des champions avec l'Espérance de Tunis, Msakni a préféré un gros contrat au Qatar à une aventure européenne.

Il a passé six saisons à Lekhwiya, devenu Al Duhail en 2017. Il signe pour 23 millions de dinars (11,5 millions d'euros à l'époque), un record pour un joueur évoluant en Afrique à l'époque.

Giresse "n'est jamais revenu là-dessus avec lui". "Je respecte les choix de carrière des joueurs."

Malheureusement pour lui, une vilaine rupture des ligaments croisés à un genou a beaucoup perturbé sa carrière. Il effectue un passage au KAS Eupen en Belgique, mais ne trouve pas preneur malgré notamment des approches sérieuses de Cardiff.

A 31 ans, Msakni a encore de belles pages à écrire. Avec sept buts en Coupe d'Afrique, il est déjà au 19e rang des meilleurs buteurs de l'histoire du tournoi.

A sa septième CAN, il s'approche du record du Camerounais Rigobert Song et de l'Égyptien Ahmed Hassan, qui en ont disputé huit, les mêmes, de 1996 à 2010.

Msakni égale André Ayew, sept CAN de 2008 à 2021, qui a manqué celle de 2013. Mais le Tunisien est toujours en course pour soulever la coupe et marquer encore des buts d'exception.

Par Le360 (avec AFP)

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