Quels sont les points en commun entre Nordine Oubaali et Khalid Rahilou? Les deux sont franco-marocains, boxeurs professionnels et champions du monde.
22 ans après la ceinture mondiale des Super-légers remportée par Rahilou à Nashville (Etats-Unis) face à Frankie Randall, c’est au tour de Nordine Oubaali de devenir à 32 ans, champion WBC des poids coq samedi à Las Vegas.
Pour sa première apparition aux États-Unis, en prélude au duel entre la légende philippine Manny Pacquiao, champion WBA des welters, et l'Américain Adrien Broner, il a séduit le public américain pour qui il était jusque-là un parfait inconnu.
Très volontaire et beaucoup plus entreprenant que son adversaire, l'Américain Rau'shee Warren, il a été logiquement déclaré vainqueur à l'unanimité des trois juges à l'issue des douze reprises (117-111, 116-112, 115-113) au MGM Grand, un gigantesque hôtel-casino de la ville qui ne dort jamais.
Un chiffre résume sa domination: il a touché à 158 reprises son adversaire qui n'a fait mouche de son côté que 97 fois.
Oubaali, entraîné par son frère Ali, a pris l'ascendant physiquement à partir de la 6e reprise et a asphyxié Warren, qu'il avait déjà battu lorsqu'ils étaient tous deux encore amateurs lors des Jeux olympiques de Londres en 2012.
Durant le 7e round, il a secoué Warren avec une série de crochets du gauche, sans parvenir à faire la décision.
L'Américain, beaucoup plus désordonné, a bien tenté un dernier baroud d'honneur dans la 11e reprise, mais Oubaali, dont le père a quitté le Maroc pour travailler dans des mines du Nord de la France, n'a pas été inquiété et a levé le poing en signe de victoire, avant même le dernier round.
“Mon rêve est devenu réalité, j'ai réalisé mon rêve américain”, a souligné celui qui reste invaincu en 15 combats chez les pros.