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Soupçons de harcèlement sexuel au sein de l’équipe nationale de boxe: le vrai du faux

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La Fédération royale marocaine de boxe a réagi aux “fausses allégations” de harcèlement sexuel chez l’équipe nationale de boxe féminine. Détails.

Au lieu de se concentrer sur les préparatifs pour les prochains Jeux Olympiques de Tokyo, la Fédération royale marocaine de boxe mène un autre combat, loin des rings, contre les rumeurs de harcèlement sexuel qui secouent l’équipe nationale féminine.

Selon l’instance dirigeante du noble art marocain, “cette offensive dénuée de toute objectivité et de crédibilité”, représentée par deux articles de presse, sous le titre "Le scandale du harcèlement sexuel de l'équipe nationale de boxe" et "Le poids plume", en plus d'allégation diffamatoire de certaines personnes sur leurs réseaux sociaux, ont pour objectif de “saper la réputation de la Fédération royale marocaine de boxe et de déconsidérer ses efforts inlassables et continus, dirigés par son président, Abdeljouad Belhaj”.

Des enregistrements audios
Dans un communiqué officiel, la FRMB explique que Mustapha Niche, président de l'Association “ENERGIQUE”, a envoyé des enregistrements audios, qu’il aurait reçu par le biais d’une des boxeuses de son club faisant partie de l'équipe nationale, au vice-président de l’instance, Mohammed El Mahjoubi. Le contenu de ces audios faisant l’objet de connotations sexuelles de la part d'un des entraîneurs de l'équipe nationale, une une réunion d'urgence a eu alors lieu sur ordre du président de la fédération, le lundi 03 février 2020, en présence du vice-président, du trésorier général, Mourad Bassibass, des conseillers, Abderrassoul Zarrouki et Jamal Chihab ainsi que du  directeur technique des équipes nationales, Mounir Barbouchi, pour faire le point sur ces allégations.

“Les audios ont été écoutés, et ont suscité des avis divergeant des membres de la commission dans leurs interprétations”, rajoute le communiqué.

Par conséquent, le président a ordonné une rencontre avec les boxeuses pour les écouter directement dans leur camp d'entraînement, et a assigné à cette tâche Mourad Bassibas, le trésorier de fédération, et Nadia Ragragui, conseillère au bureau fédéral et présidente de la commission de boxe Féminine, le mardi 04 février 2020.

Le face-à-face
Les boxeuses ont catégoriquement réfuté ce qui a circulé à travers ces enregistrements, “chose que le colporteur d'accusation n'a pas apprécié”. Ce dernier a été autorisé à entrer dans le lieu du camp d'entraînement féminin, le jeudi 06 février 2020, pour enquêter sur les résultats de la deuxième rencontre, mais les 8 boxeuses ont refusé de le rencontrer, et parmi elles la médaillée au championnat du monde (K.M), qui d'ailleurs appartient à son club.
Niche s’est entretenu avec deux boxeuses de son propre club et une autre appartenant au club CTF concernée par lesdits audios.

Suite à cela le président de la Fédération royale marocaine de boxe a confirmé sa volonté de poursuivre les enquêtes en toute objectivité et crédibilité, et dévoiler les faits devant la famille nationale de la boxe. Le président a donc jugé primordial de provoquer une réunion à l'Institut Royal Moulay Rachid, le 08 février 2020, en présence de tous les membres du bureau fédéral, des présidents de ligues régionales, des cadres techniques des équipes nationales, des boxeurs et boxeuses de l'équipe nationale, ainsi que de l'accusateur Mostafa Niche, président du club "Energique".

L'ordre du jour unique de cette réunion était de lever toutes équivoques et dissimulations auprès des participants et de clarifier les faits pour chacun en prenant les mesures qui en découlent.

“Au début, l’assistance à entendu les explications de l'entraîneur de l'équipe nationale concerné avec son assistant, ensuite celles de l'auteur des allégations (qui a présenté les audio), puis ont été entendues à leur tour toutes les boxeuses de l'équipe nationale, les unes après les autres, à commencer par les revendicatrices qui prétendaient avoir été victimes de harcèlement sexuel en arguant être soumise au processus de pesée seules dans la chambre de l'entraîneur accusé, sauf que la déclaration des 8 boxeuses de l'équipe nationale était en contradiction avec les premières, car la pesée était supervisée par les deux boxeuses Khadija Mardi (capitaine d’équipe) et Zahra Ezzahraoui dans la chambre qu'elles partageaient à ce moment-là”, précise la FRMB.

Suite à ces éclaircissements, l'ensemble du staff technique national a dénoncé ces accusations et a demandé au bureau fédéral d'intervenir pour mettre fin à cette diffamation la veille des qualifications des Jeux Olympiques.

Règlement de compte?
Toujours selon la FRMB, ces accusations infondées ne sont qu’un règlement de compte suite à “la non-sélection de la boxeuse du nom de (Y.M) du club “Energique”, remplacée par la boxe (R.C), qui a ensuite décroché la qualification pour la finale de Tokyo au tournoi de qualification à Dakar 2020, première au classement, après sa victoire sur une représentante de l'un des pays voisins et championne d'Afrique, qui a toujours vaincu la boxeuse (Y.M) du club "Energique".

Pour rappel, les mêmes accusations et faits, ont été soulevés par le même instigateur en 2012 suite à l’élaboration de la liste définitive établie par la direction technique de l’équipe féminine qui ne comprenait pas la boxeuse de son club (A.O). Celui-ci à revendiqué la décision du DTN en argumentant un harcèlement sexuel au sein l'équipe nationale féminine le 14/02/2012.

La FRMB a décidé de suspendre Niche du club “Energique” jusqu’à nouvel ordre et souligne qu'il n'épargnera “aucun effort pour recourir aux procédures légales et judiciaires face à toutes les tentatives de chantage, de discrédit et d’allégations diffamatoires”.

Par Le360sport

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