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Seule la victoire est belle

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Bravo et merci Berkane, qui entre définitivement dans la cour des grands d’Afrique. Même si la finale doit être oubliée au plus vite…

Cette fois, c’était la bonne. Après avoir échoué l’année dernière aux penalties, Berkane n’a pas raté sa deuxième finale de C3 (Coupe de la Confédération, anciennement coupe de la CAF). 

Il faut féliciter l’équipe de Berkane dans toutes ses composantes. De tous les clubs marocains qui ont gagné un titre continental en Afrique (Wydad, Raja, FUS, FAR, MAS de Fès et KACM Marrakech), Berkane représente la ville la moins peuplée (moins de 200.000 habitants) avec le palmarès le moins rempli (une coupe du Trône en tout et pour tout). C’est dire l’exploit que représente ce premier titre africain pour la cité des oranges.

La RSB a d’autant plus de mérite qu’elle avait perdu, à l’intersaison, son meilleur joueur et buteur, le Togolais Kodjo Laba. Et qu’elle a joué tout au long de cette saison marathonienne avec un effectif assez réduit.

N’oublions pas, non plus, que sur le plan domestique, Berkane a effectué un championnat de qualité, terminant à trois petits points du vainqueur de l’épreuve, le Raja de Casablanca.

Voilà pour l’essentiel, c'est-à-dire les résultats bruts avec un bilan remarquable, et certainement historique. Alors on connait tous la chanson: les vainqueurs ont toujours raison. Peu importe la manière, la méthode, ce qui compte c’est de gagner et de rajouter une ligne à son palmarès.

Cette finale de C3 contre les Egyptiens de Pyramids ne restera pourtant pas dans les annales. Les Berkanais ont longtemps joué avec le feu et ont failli se brûler. Après avoir ouvert rapidement le score sur phase arrêtée (c’est leur spécialité), ils ont arrêté de jouer. C’est dommage parce que, en face, les Pyramids n‘étaient pas une foudre de guerre.

Alors les Marocains ont subi, multipliant les fautes, et parfois les stimulations. En première mi-temps, un garçon comme Larbi Naji a échappé miraculeusement à un carton rouge sur un mouvement d’humeur aussi grossier que gratuit. Heureusement que l’arbitre n’a pas bronché, parce qu’un rouge à ce moment-là aurait pu faire basculer le match de l’autre côté.

Bakr El Hilali (avant son expulsion archi-méritée en fin de match), Zaïd Krouch ou même Hamdi Laachir ont également multiplié les actions d’anti-jeu et les gestes d’énervement, frôlant souvent le rouge. C’est dommage parce que tous ces garçons sont de bons techniciens, des joueurs de ballon, capables d’éliminer et de déséquilibrer leurs adversaires dans le jeu et par le jeu, uniquement le jeu…

Cette bouillie de football à laquelle on a eu droit n’a valu que par son intensité et les quelques éclairs, trop rares, du valeureux Mohcine Iajour, en plus des balles arrêtées du grand spécialiste Omar Namsaoui. La question de savoir si Berkane aurait pu gagner autrement, en jouant son football tout simplement, restera évidemment sans réponse.

Mais elle doit quand même être posée. Parce qu’il y a un petit regret malgré tout… Même si cela n’enlève rien au courage et au mérite de coach Sektioui, qui entrainait il y a encore quelques mois en Botola 2, aux sacrifices d’un groupe expérimenté et soudé, aux efforts d’une équipe dirigeante certainement au niveau. Et au talent, bien sûr, de tous ces valeureux soldats trentenaires que sont Laaroubi, Aziz, El Kass, Hadraf et les autres.​

Par Footix marocain

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