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Foot: le retour de Messi, un rêve impossible pour le Barça

Lionel Messi sous les couleurs du Barça. © Copyright : DR
Pendant trois semaines, le FC Barcelone a rêvé tout haut du retour de Lionel Messi avant que la légende argentine ne choisisse l'Inter Miami. Mais le club catalan, les mains liées par des contraintes financières, n'avait de toutes façons aucun moyen de rapatrier l'enfant prodigue.

"J'ai entendu dire que La Liga avait tout accepté et que tout était en ordre pour que je revienne, mais il manquait encore beaucoup de choses" pour que cela puisse se faire, a expliqué Messi dans un entretien aux quotidiens sportifs espagnols Sport et Mundo Deportivo, annonçant son départ pour le championnat nord-américain (MLS).

A commencer par l'absence, à ce stade, de feu vert financier à son retour. "J'ai entendu dire qu'ils (les dirigeants barcelonais, NDLR) devaient vendre des joueurs ou baisser les salaires des joueurs et la vérité est que je ne voulais pas passer par là", a insisté "La Pulga".

Le but ultime du champion du monde était de revenir au bercail et de retrouver son club formateur mais cet espoir s'est très vite fracassé sur la réalité économique d'un club en proie à de grandes difficultés.

Fragile financièrement, le Barça doit réduire sa masse salariale d'environ 200 millions d'euros pour respecter le fair-play financier instauré par la Ligue espagnole. Et même si La Liga a approuvé son "plan de viabilité", le club doit continuer à respecter la règle des 40%: sur 100 millions économisés, seuls 40 peuvent être consacrés aux achats de joueurs.

Le retour de Messi impliquait donc un gros sacrifice pour une formation qui a appris à vivre sans son N.10 en étant cette saison sacré champion d'Espagne, le premier titre national depuis 2019.

"Je voulais vraiment revenir" 

Le Barça souhaite en effet prolonger des joueurs comme Gavi, Ronald Araujo ou Marcos Alonso, tout en gardant des marges financières pour faire venir d'autres joueurs. De quoi rendre complexe l'opération Messi.

La star argentine a d'ailleurs affirmé n'avoir reçu aucune proposition "formelle" de la part du Barça: "il n'y avait rien d'écrit" ni de "signé", et "nous ne savions pas si ça allait pouvoir se faire ou pas", a-t-il insisté.

Des propos en contradiction avec les affirmations du président du club Joan Laporta qui évoquait depuis des semaines un possible retour de l'attaquant vedette, dont le nom était scandé ces dernières semaines au Camp Nou à la 10ème minute de chaque match.

"Nous ferons tout ce qui est possible" pour que Messi revienne au Barça, avait déclaré mi-mai Joan Laporta, face aux rumeurs de départ pour l'Arabie saoudite, où un pont d'or lui était proposé. "Avec tout le respect que je dois" à ce pays, "le Barça est le Barça, et c'est sa maison", avait-il dit.

"Tout le monde était enthousiaste, d'abord lui, puis moi et ensuite le club" concernant son possible retour, a également confié jeudi l'entraîneur du Barça, Xavi, lors d'une interview sur la plateforme Twitch. "Mais les circonstances ne se sont pas présentées", a-t-il ajouté, en appelant à "respecter" le joueur.

Amertume 

Cet échec à faire revenir Messi a de quoi alimenter l'amertume des supporters qui, pour beaucoup, s'étaient mis à rêver de le voir finir sa carrière dans son club de coeur.

"Le club a nourri l'espoir de son retour et cela a généré des déceptions inutiles", a jugé jeudi le directeur du quotidien Sport, Johan Vehils, dans sa chronique.

Plusieurs journaux ont mis en avant jeudi l'absence de garanties du FC Barcelone. Messi "n'a pas attendu car toutes les conditions n'étaient pas réunies pour que le pire épisode de sa vie ne se reproduise pas", a estimé dans une tribune le directeur de Mundo Deportivo, Santi Nolla.

"Si Leo avait attendu, peut-être que le Barça aurait obtenu le fair-play financier, peut-être qu'ils auraient convaincu Tebas (le président de LaLiga, NDLR), peut-être qu'ils auraient vendu Ansu Fati, Kessié ou Ferran", a jugé de son côté Johan Vehils.

Mais "avec un +peut-être+, vous ne pouvez pas convaincre le meilleur footballeur de l'histoire", a-t-il conclu.

Par Le360 (avec AFP)

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