Sponsoring: le derby barcelonais au parfum asiatique

Le football espagnol se tourne de plus en plus vers le marché asiatique, et cela touche même les grandes formations ibériques. Longtemps opposé au fait d’aller disputer des matchs à l’autre bout de la planète, en Chine précisément, le FC Barcelone a changé de position.

Dans un article publié, dimanche 18 décembre, sur le site de So Foot, on apprend qu’en 2011, le club a refusé de disputer la Super Coupe d’Espagne en Chine et le Real Madrid était du même avis. Depuis cette date, beaucoup de choses ont changé chez les Blaugranas. Le club sera très bientôt sponsorisé par le géant du Net japonais, Rakuten, et enchaîne les partenariats avec des groupes asiatiques. Le frère ennemi de la ville, l’Espanyol de Barcelone, est déjà passé sous le giron du richissime chinois Chen Yansheng.

«A n’en pas douter, l’avenir des deux clubs de la cité de Gaudi passe inexorablement par ces marchés asiatiques qui rapportent des millions d’euros et une clientèle massive», analyse le journaliste de So Foot.

Avec une masse salariale de plus en plus conséquente, la direction du FC Barcelone se doit de trouver des rentrées d’argent supplémentaires. Il y a eu effectivement, ces derniers mois, les prolongements de contrats de Busquets, Mascherano, Neymar, Suarez. Très probablement et prochainement, Lionel Messi signera un nouveau contrat avec son club de cœur. Avec tous ces salaires astronomiques, Josep Bartomeu, le président du club, cherche à diversifier ses ressources financières, ce qui passe obligatoirement par le marché asiatique. Et  c’est d’ailleurs ce qui vient de se passer. Le club a officialisé un accord de collaboration avec la compagnie BNN Technology pour développer la formation du football chinois en créant des camps d’entraînements.

De son côté, le second fanion de la capitale catalane a choisi «la voie rapide», selon l’article. L’Espanyol Barcelone depuis son acquisition par Chen Yansheng, président du puissant Rastar Group,  affiche un avenir prometteur. Avec un mercato d’été ambitieux et un budget de plus de 25% pour atteindre les 78 millions d’euros, le club pointe à la neuvième place du classement de la Liga. «Notre objectif est de nous concentrer sur le sportif, sur la Liga, pour y terminer parmi les dix premiers. Ensuite, nous voudrions nous situer entre les huit premiers, puis rivaliser en Europe. Mais nous avons besoin de patience pour créer une entité qui soit très forte», explique le propriétaire chinois. Par contre il reste un gros travail à faire pour la popularité du club en dehors des frontières catalanes.

Une problématique à laquelle la direction du FC Barcelone ne fait pas face avec ses quelque 133,8 millions de suiveurs sur les trois réseaux sociaux principaux (Facebook, Twitter, Instagram). Mais les Blaugranas restent tout de même derrière Manchester United et le Real Madrid quant à leurs revenus sponsoring. Le nouveau contrat signé avec Rakuten, soit 55 millions d’euros minimum la saison, place le club des amis de Messi dans le trio de tête des clubs aux liquettes les plus bancables. Ce soir, c’est donc un derby avec un parfum asiatique qui se jouera entre les deux pôles de la ville de Barcelone.