La Coupe d'Afrique des Nations débute dans huit jours et force est de constater que le football africain vit des heures troubles après la finale retour de Ligue des Champions entre l'Espérance Tunis et le Wydad Casablanca, puis l'interpellation du président de la CAF la semaine dernière à Paris pour des soupçons de corruption.
Attentif à la situation, le président de la FIFA, Gianni Infantino a fait part de ses préoccupations dans une interview accordée à nos confrères de L'Équipe: "C'est clair qu'il y a des problèmes dans le football africain. On l'a aussi vu avec la finale de la Ligue des Champions de la CAF. La situation actuelle m'inquiète et inquiète la FIFA. Et plusieurs fédérations africaines nous demandent de faire quelque chose".
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Sur le cas Ahmad Ahmad, Infantino rapelle qu'il faut d'abord "respecter la présomption d'innocence (...) Si la comission d'éthique (de la FIFA) a quelque soupçon que ce soit sur le président (de la CAF) ou quelqu'un d'autre, elle prendra des mesures. Ensuite il y a un volet politique et sportif. Et on ne va pas se cacher. On va assumer et prendre nos responsabilités. On a déjà commencé à discuter avec Ahmad et avec d'autres dirigeants africains (...) En tout cas la FIFA veut contribuer à ce que l'Afrique sorte de cette situation".
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Quant à savoir si un changement de gouvernance de la CAF est nécessaire, le patron du football mondial reste énigmatique: "On verra. Mais je ne peux pas me cacher derrière l'argument "c'est la CAF, c'est l'afrique, cela ne concerne pas la FIFA". Non ça nous concerne".
Dans ce sens, Gianni Infantino assistera bien au match d'ouverture de la Coupe d'Afrique des Nation (Égypte-Zimbabwe) le vendredi 21 juin au Caire: "Je n'avais pas prévu d'y aller, mais je veux donner un signe de présence".