Filinfo

Foot

Ballon d'Or: l'insatiable Messi

Lionel Messi. © Copyright : DR
Il conjugue l'extraordinaire au quotidien: immense génie à la personnalité discrète, Lionel Messi domine les trajectoires du ballon comme il règne sur la planète football, qui a placé lundi l'Argentin du Paris SG hors de portée de toute concurrence avec un septième Ballon d'Or.

Enfin! La Copa America 2021, son premier trophée avec la sélection argentine, a fait pencher la balance en faveur de Messi (34 ans) au terme d'une année assez mitigée en club, qui l'a vu quitter en larmes son équipe de toujours, le FC Barcelone, pour tenter l'aventure dans la capitale française.

L'Argentine attendait un titre depuis 28 ans, et la "Pulga" ("La Puce"), quadruple lauréat de la Ligue des champions, espérait un trophée majeur en sélection depuis toujours.

Battu trois fois en finale (2007, 2015 et 2016) de la Copa America, battu en finale de la Coupe du monde 2014 par l'Allemagne (1-0 a.p.), le petit lutin à la silhouette si éloignée des standards athlétiques (1,69 m, 67 kg) se croyait maudit.

Dribbleur d'exception 

En 2016, Messi avait même annoncé mettre un terme à sa carrière internationale. Mais il est revenu et a conduit cet été l'Argentine au triomphe continental, qui plus est face au grand rival brésilien (1-0).

Ce triomphe lui a valu les suffrages des jurés et consacre un septuplé hors normes que le natif de Rosario (Argentine) a réussi avec une fraîcheur déconcertante et un appétit intact, malgré les buts, les titres et les records qu'il accumule inlassablement (35 trophées en club).

"C'est tellement difficile de limiter son influence... Quand il a le ballon, lui-même ne sait pas ce qu'il va en faire", a résumé la semaine dernière Pep Guardiola, son ex-mentor au Barça.

Mais ce dribbleur d'exception devenu joueur total n'a pas réussi une année à la hauteur de sa légende. Il n'a gagné que la Coupe du Roi avec le Barça au printemps et a commencé au petit trot sa carrière parisienne.

Ses entraîneurs d'hier et d'aujourd'hui se bousculent néanmoins à la barre pour défendre ce démarrage en douceur.

"Juste retrouver le sourire" 

"Il doit juste retrouver le sourire, la joie, pour retrouver son meilleur foot", expliquait vendredi Jorge Sampaoli, qui n'a pourtant pas toujours eu des rapports faciles avec la "Pulga" quand il dirigeait l'Argentine à la Coupe du monde 2018.

"Il a passé toute sa vie dans un club. Là il a changé, pour une autre langue, un autre foot. Ce sera toujours le meilleur du monde", a plaidé l'entraîneur de l'OM. "Le temps montrera combien il est différent de tous les autres joueurs."

Au PSG, son compatriote Mauricio Pochettino a aussi défendu sa star. "Nous parlons du meilleur joueur du monde", rappelait récemment le coach.

"Une fois qu'on a dit ça, il faut comprendre que c'est un homme, comme nous, il faut qu'il s'adapte à un nouveau club, que la famille s'adapte à une nouvelle culture", poursuit Pochettino.

"Laissons les gens travailler, les joueurs s'adapter, il a passé vingt ans à Barcelone, normal qu'il se sente plus à la maison à Barcelone. Ici, tout est nouveau", disait "Poche" fin septembre.

Messi a tout de même inscrit son premier but parisien en septembre contre Manchester City en C1 (2-0), et dimanche, en L1, il a signé les trois passes décisives pour la victoire à Saint-Étienne (3-1).

La famille s'acclimate 

Tout devrait aller de mieux en mieux, maintenant qu'il est en train de s'installer dans sa maison de Neuilly-sur-Seine.

La famille s'acclimate. Son épouse, Antonella Roccuzzo, est très heureuse de se retrouver à Paris, ville plus glamour que Barcelone, où elle peut profiter de la Ville Lumière, selon l'entourage du joueur.

"Leo", amoureux d'Antonella depuis ses 9 ans, devra faire sans eux à Noël: elle et leurs trois enfants doivent rentrer un mois en Argentine pour les vacances.

Mais Messi n'a plus à prouver son génie, peut-être juste à rassurer sur sa puissance physique, à 34 ans.

Goût du jeu, timidité touchante et sourire enfantin ont valu à l'Argentin une image très positive, qui n'a pas changé malgré sa condamnation pour fraude fiscale en Espagne en 2017.

Les bras chargés de Ballons d'Or, il peut partir en 2022 à la conquête du seul trophée qui lui manque, la Coupe du monde. Tout en poussant le Paris SG vers sa première Ligue des champions ?

Par Le360 (avec AFP)

Tags /


à lire aussi /

Marocains du monde Paris Saint-Germain
Marocains du monde Paris Saint-Germain

PSG: quand Sergio Ramos prenait la défense d'Achraf Hakimi


Commenter cet article
Oups ! il semble que votre name soit incorrect
Oups ! il semble que votre e-mail soit incorrect
Oups ! il semble que votre commentaire est vide

Oups ! Erreur de valider votre commentaire

Votre commentaire est en attente de modération

Filinfo

Retrouvez-nous