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Belgique, tout sauf un hasard

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La Belgique, impressionnant vainqueur du Brésil (2-1) à Kazan, a su mettre tous les ingrédients nécessaires pour rejoindre la France en demi-finale du Mondial-2018.

Roberto Martinez, le nouveau maestro
Avant la rencontre, un journaliste espagnol lui a demandé s'il était intéressé par le poste de sélectionneur de la “Roja”, qui pourrait se libérer dans les prochains jours après le fiasco russe et une élimination prématurée dès les huitièmes de finale. S'il a réussi à “dribbler” la question, l'intérêt soudain de la presse ibérique à son égard révèle le changement de dimension pris par Roberto Martinez.

La manière dont il a fait déjouer la Seleçao de Neymar avec un coup tactique osé risque de faire grimper encore un peu plus sa cote, jusque-là limitée au territoire britannique où il a connu des expériences mitigées à Swansea (2007-2009), Wigan (2009-2013) et Everton (2013-2016).

Comment? D'abord en conservant son ambitieux dispositif en 3-4-3 qui a permis à son équipe d'être la meilleure attaque du Mondial (14 buts en cinq matches) malgré un risque certain de retour de bâton face à l'arsenal offensif brésilien. Tout en renforçant les brèches entrevues lors de la victoire renversante contre le Japon (3-2) avec les titularisations de Marouane Fellaini et Nacer Chadli, au détriment de Dries Mertens et Yannick Carrasco, plutôt défaillants dans le repli défensif.
Conséquence, Kevin de Bruyne, habituellement dans l'axe aux côtés d'Axel Witsel au milieu, est monté d'un cran pour évoluer avec Romelu Lukaku et Hazard sur le front de l'attaque. Pour inscrire le but du break et de la victoire dès la demi-heure de jeu.

“Quand vous jouez contre le Brésil, il vous faut avoir un avantage tactique. Le Brésil amène une barrière psychologique. Quand vous jouez le Brésil, c'est contre le maillot jaune et vert, cinq Coupes du monde... Il fallait être courageux pour changer la tactique dans un Mondial, c'était un pari et les joueurs y ont cru”, s'est-il félicité après la rencontre.

De Bruyne et le trident de feu
A quel poste a joué Kevin de Bruyne? En position de N.10 derrière Hazard et Lukaku, en “faux-neuf” pour profiter du travail de ses deux coéquipiers excentrés sur les côtés, ou en meneur de jeu reculé pour casser les lignes brésiliennes avec sa vision du jeu et des passes verticales bien senties? À vrai dire, un peu de tout cela à la fois…

Grâce à sa formidable polyvalence, Martinez lui a confié le rôle “d’électron libre” pour déstabiliser le bloc brésilien privé de Casemiro en se baladant à la fois entre les lignes, tout en ayant la mission de réguler le tempo de son équipe selon la physionomie de la rencontre.

“Je me fiche où j'évolue sur le terrain. Je me dois d'essayer de contribuer au succès de l'équipe par n'importe quel moyen”, a-t-il expliqué après sa prestation majuscule.
Et que dire de ses compères Hazard et Lukaku? Contrairement à Neymar, le N.10 belge a été à la hauteur de son rang en jouant le rôle de dynamiteur de son équipe. Quant au puissant Lukaku, la planète foot a encore découvert une autre facette de son jeu: après sa feinte de corps gagnante contre le Japon - pour laisser passer un ballon pour un partenaire mieux placé - il a réalisé contre le Brésil un slalom façon Ronaldinho sur presque 50 mètres pour servir De Bruyne sur le 2e but belge.

Courtois, un gardien d'enfer
Mais si le score en est resté seulement à 2-1 lors du dernier quart d'heure brûlant sous l'intense pression brésilienne, le mérite en revient surtout au gardien Thibaut Courtois.

Sauvé par son poteau sur la déviation de Thiago Silva en début de match, alors qu'il était complètement battu (7e), le portier mesurant 1,99 m a ensuite écoeuré les auriverde en repoussant une après une toutes les tentatives de Philippe Coutinho et consorts.

L'arrêt le plus important? Sa claquette incroyable à la dernière minute du temps réglementaire quand Neymar pensait avoir arraché la prolongation d'une frappe enroulée presque parfaite (90e+4). La France est prévenue, le danger belge peut venir de partout.

Par Le360 (avec AFP)

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