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Benzema fixé mercredi dans "l'affaire de la sextape"

Karim Benzema. © Copyright : DR
Simple conseil amical ou pression délictuelle? A cette question qui a valu à la star du football français Karim Benzema d'être jugé pour complicité de tentative de chantage sur son ancien coéquipier Mathieu Valbuena, le tribunal correctionnel de Versailles répond mercredi.

Lors de l'audience de "l'affaire de la sextape" le mois dernier, le parquet a requis 10 mois de prison avec sursis et 75.000 euros d'amende contre l'attaquant du Real Madrid, absent des débats à cause de son emploi du temps et de la "pression sportive" qui l'entoure, selon ses avocats.

Le joueur de 33 ans sera également absent mercredi à 9h30 devant la 7e chambre pour la lecture de la décision, son club jouant dans la soirée une rencontre importante de Ligue des champions face au Sheriff Tiraspol, en Moldavie.

Le plaignant Mathieu Valbuena, victime présumée d'un chantage autour d'une vidéo intime et qui évolue à l'Olympiakos en Grèce, sera lui aussi absent, a indiqué son avocat.

Ce jugement aura-t-il un impact sur le rendement de Benzema, très performant avec les Bleus et candidat très sérieux au Ballon d'Or, dont le lauréat sera connu le 29 novembre ?

Il y a deux semaines, le patron de la Fédération française de football Noël Le Graët a expliqué dans le quotidien Le Parisien que l'attaquant du Real "ne serait pas exclu" de l'équipe de France en cas de "sanction judiciaire".

Interrogé sur cette question début octobre, le sélectionneur Didier Deschamps était resté évasif, répétant qu'il faisait "des choix sportifs" au moment de convoquer ses joueurs.

Quant au Real Madrid, il semble très peu probable qu'il sanctionne son meilleur joueur, qu'il a toujours soutenu dans cette affaire.

Benzema encourt théoriquement une peine maximale de cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende.

En cas de condamnation mercredi, il pourrait faire appel et bénéficierait de nouveau de la présomption d'innocence.

"Porteur d'une image" 

Lors de son réquisitoire, le ministère public avait rappelé le devoir d'exemplarité de la star du Real Madrid, "porteur d'une image, d'espoir, de notoriété et de valeurs morales".

"Benzema n'est pas un bon samaritain venu porter secours, il a agi pour permettre aux négociateurs de parvenir à leurs fins et aux maîtres-chanteurs de toucher de l'argent", avait également appuyé la procureure Ségolène Marés, qui avait souligné l'"autorité et la notoriété en équipe de France" de l'ancien attaquant de l'Olympique lyonnais.

Pendant l'audience, l'enregistrement d'une conversation entre Benzema et son ami d'enfance et intermédiaire dans cette affaire, Karim Zenati, avait été diffusé.

On y entendait le rire et les moqueries des deux hommes qui s'appelaient juste après que Benzema eut parlé à Valbuena à Clairefontaine, centre d'entraînement des Bleus, le 6 octobre 2015.

"Il nous prend pas au sérieux", explique notamment l'attaquant du Real, un signe qu'"il s'inclut dans cette équipe et dans ce projet", selon la procureure.

"On n'a jamais dit qu'il était bienveillant (...) mais ce n'est pas une infraction pénale", avait répondu Me Antoine Vey, le conseil de Benzema.

Lors de sa plaidoirie, il avait dénoncé une enquête "à charge" contre son client et un dossier rempli d'"hypothèses et de spéculations" uniquement construit sur le "ressenti" du plaignant.

De manière générale, tous les avocats de la défense ont stigmatisé un dossier faible, qui ne méritait pas à leurs yeux un tel traitement de la part de l'accusation et un tel écho dans la presse.

Contre les quatre autres prévenus, poursuivis dans cette affaire pour tentative de chantage, les procureurs ont requis des peines allant de 18 mois avec sursis à quatre ans de prison.

Par Le360 (avec AFP)

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